Samedi dernier, 4 mai 2024, la brigade de la Gendarmerie royale de Bouskoura, relevant du commandement régional de la Gendarmerie royale de Casablanca, a effectué une descente dans trois faux salons de massage et soi-disant spas, qui abritaient en fait des prostitué(e)s, exploités par un réseau de proxénètes spécialisé dans la traite d’êtres humains.
Selon Assabah de ce mardi 7 mai 2024, «cette opération, menée sous la supervision du commandant régional de la gendarmerie royale à Casablanca, le colonel-major Abdelmajid El Makouni, a permis d’arrêter plusieurs clients, dont des hommes et des femmes d’affaires, qui ont été surpris en flagrant délit, dans des positions compromettantes, avec celles et ceux qu’ils avaient choisis pour se faire masser le corps».
Des interlocuteurs que le quotidien a interrogés ont expliqué que «l’opération avait aussi permis d’interpeller les propriétaires et gérants de ces trois espaces de massage et spas, ainsi que leurs employés, qu’ils avaient convertis en ouvriers de l’industrie du sexe».
Cette intervention de la Gendarmerie royale, expliquent ces mêmes sources, permet de faire savoir à l’opinion publique que ce sont aujourd’hui non seulement des jeunes femmes, mais aussi des jeunes hommes, qui se retrouvent exploités dans des réseaux de prostitution tenus par des proxénètes.
Il s’agit là, indiquent ces mêmes interlocuteurs, d’une pratique qui «commence par un casting où des prostitué(e)s défilent devant des clients, des VIP [pour Very important personalities, Ndlr] qui sélectionnent le profil qui fera l’affaire».
Les autorités ont pu obtenir des informations sur l’existence de ce réseau suite à une plainte qui avait été déposée auprès des services de la Gendarmerie royale de Bouskoura par un Marocain résidant à l’étranger. L’homme avait découvert, à son retour au Maroc, que son épouse était tombée enceinte en son absence.
Convoquée par les enquêteurs, la mise en cause avait «avoué qu’elle était tombée enceinte suite à son exploitation sexuelle dans trois spas, où elle exerçait en tant que ‘masseuse’», révèlent les sources qu’Assabah a interrogées.
Sur la base de ces informations, explique le quotidien, les services de la Gendarmerie royale de Bouskoura ont effectué des descentes dans les trois faux salons de massage et spas que cette femme avait désignés.
À l’issue de leur garde à vue, l’ensemble des personnes interpellées seront déférées devant le parquet compétent, suite aux conclusions de l’enquête menée sous la supervision du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca.