C’est un gros coup de filet que viennent d’opérer les services de la police judiciaire à Tifelt. Un réseau d’au moins 18 personnes a été démantelé. Elles sont accusées de traite d’êtres humains et d’exploitation de mineurs dans la prostitution. L’information est rapportée par Assabah dans son édition du vendredi 15 décembre, précisant que 11 des 18 personnes ont été déférées devant le parquet, tandis que des mandats de recherche ont été émis à l’encontre des 7 autres.
Dans le détail, le quotidien explique que l’affaire a éclaté lorsque les services de la police à Tifelt ont été informés du cas d’un repris de justice, déjà connu pour ce genre d’affaire, qui organisait des soirées dans la région où étaient «employés» de jeunes mineurs. Une enquête approfondie a alors été ouverte, et a conduit les services de police à mettre en place un dispositif de surveillance de l’accusé. Finalement, il a été interpellé en flagrant délit, lorsqu’il a été surpris dans une voiture en compagnie d’un garçon mineur et d’une jeune fille majeure, mais qu’il avait exploitée par le passé alors qu’elle était encore mineure.
L’arrestation du principal accusé dans cette affaire a permis d’identifier plusieurs autres personnes impliquées dans ce dossier. Parmi elles figurent un homme et une femme coiffeurs, dont le rôle était de maquiller et «préparer» les victimes avant qu’elles ne soient emmenées chez les «clients». En tout, Assabah rapporte que onze personnes présumées impliquées ont déjà été entendues, tandis que les recherches se poursuivent pour en retrouver d’autres.
En attendant, le journal retranscrit une partie des aveux faits par le principal prévenu lors de son audition. Ainsi, on apprend qu’il a avoué avoir attiré de jeunes mineurs, garçons et filles, dans les quartiers populaires de Tifelt. Bien entendu, il jouait la carte de l’argent pour convaincre les plus réticents.
Ces aveux, ajoute la même source, en plus des preuves retrouvées dans plusieurs lieux dédiés à l’organisation des soirées, dont des devises de pays du golfe, ont suffi à convaincre les enquêteurs de présenter l’individu devant la justice, ainsi que les autres personnes identifiées dans ce réseau. Elles devraient être poursuivies pour de lourds chefs d’accusation, dont la traite d’êtres humains.