«Depuis 2019, date de la création du mécanisme de prévention et de la lutte contre le traitement dégradant et la torture, des délégations de cet instrument national ont effectué des dizaines de visites dans les lieux de la garde à vue ainsi que dans les prisons pour s’enquérir des conditions de détention», a affirmé la présidente du CNDH, Amina Bouayach lors d’une rencontre dédiée au mécanisme national de prévention contre la torture.
«Nous avons réussi, le CNDH et nos partenaires (police, gendarmerie, prisons) à éradiquer ce qui était appelé la torture systématique», s’est félicitée Amina Bouayach. Le nombre de visites effectuées par les membres du mécanisme en 2023 s’est élevé à 55 points de rétention avec un objectif de porter ce chiffre à 100 visites en 2024.
«L’élaboration de ce livret (bilan sur la prévention, NDLR), a déclaré Amina Bouayach, ne veut surtout pas dire qu’on a succombé à la tentation de croire qu’on a tout édifié et qu’il ne nous reste plus rien à améliorer, car, en dépit du fait que le bilan de notre Mécanisme national de prévention (MNP), à ce jour, est largement positif avec une interaction et un taux d’implémentation de ses recommandations qui dépasse 80%, nous cherchons constamment à améliorer nos performances.»
Grâce aux actions du CNDH, il est désormais placardé sur les murs, selon Amina Bouayach, dans les commissariats et les prisons du pays des grandes affiches expliquant les droits de chaque citoyen placé en garde à vue ou détenu provisoirement.
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En 2024, le CNDH a annoncé qu’il compte élaborer trois rapports thématiques sur les conditions d’incarcération et de rétention d’abord sur les 2.500 détenues que compte la population carcérale féminine au Maroc, puis sur les 2.300 prisonniers étrangers détenus dans le Royaume. Le troisième rapport thématique portera enfin sur la situation des prisonniers atteints de maladie mentale retenus dans les asiles psychiatriques du pays.
Le CNDH a en outre promis de redoubler d’efforts pour consolider le respect des droits de l’Homme, estimant par ailleurs que cette institution marocaine jouit d’une bonne réputation à l’échelle internationale. Le Maroc a ainsi contribué à la création du réseau africain des mécanismes de prévention contre la torture. Actuellement, le secrétariat général de ce réseau est assuré par le CNDH, selon la même source.