L’année 2018 a été une étape cruciale pour l’instauration d’un pouvoir judiciaire indépendant au Maroc. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Mustapha Farès, premier président de la Cour de Cassation et président déléguée du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année judiciaire.
Dans son édition du vendredi 1er février, Al Ahdath Al Maghribia rapporte les propos du responsable, qui considère l’indépendance du pouvoir judiciaire comme un gage de confiance, de séparation entre les intérêts, d’équilibre et de collaboration entre les différents pouvoirs. En prime, il sert exclusivement la justice et les droits des parties entre lesquelles il est appelé à trancher.
A cette occasion, rapporte Al Ahdath, Mustapha Farès est revenu sur les principaux chantiers menés en 2018, chantiers qui ont principalement concerné la structuration du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et la mise en place de sa vision stratégique. Ainsi, l’ensemble des structures de cette instance sont désormais en place et un plan stratégique sur dix ans a été élaboré.
Pour ce qui est des parcours professionnels des juristes, là encore, des avancées majeures sont enregistrées, notamment avec la promotion de 509 juges et le recrutement de certains d’entre eux au sein de l’instance, en raison de leur bonne gestion des tribunaux où ils exerçaient. La nouvelle génération de juges a eu également son mot à dire puisque 17 sur les 72 jeunes juristes qui ont postulé ont été recrutés au sein du Conseil.
Dans le cadre du renforcement des effectifs des tribunaux, le quotidien rapporte la nomination de 218 nouveaux juges dans différentes juridictions du royaume. Mais, à ce sujet, Mustapha Farès n’a pas hésité à alerter sur la nécessité d’accorder encore plus d’intérêt à l’Institut supérieur de la magistrature et à la résolution des problématiques dont souffre la formation professionnelle dans le secteur judiciaire.