"Plus de 1.600 migrants ont tenté en vain, hier matin (mardi), d'entrer dans le préside occupé de Sebta" : l'affaire fait la Une de la presse quotidienne de ce mercredi 5 mars. Une première, constate Akhbar Al Yaoum. "1.000 migrants tentent d'entrer à Sebta pour franchir les frontières européennes", titre le journal à sa Une. "A l'aube, entre 1.000 et 1.200 migrants clandestins se sont approchés de la barrière grillagée séparant ce préside du reste du Maroc", poursuit le quotidien selon lequel "un premier groupe a tenté de pénétrer dans la ville par le poste de Tarajal, tandis qu'un autre était placé un kilomètre plus loin, au moment où un troisième avait déjà rebroussé chemin".
"Surprise", commente Akhbar Al Yaoum : "aucun migrant n'a réussi à s'introduire à Sebta". "Face à l'important dispositif sécuritaire marocain et espagnol, les clandestins ont dû renoncer". A en croire Akhbar Al Yaoum, les autorités des deux pays devaient être informées au préalable, dans la mesure où "le quotidien espagnol El Pais avait évoqué, dans son édition de lundi - soit la veille de l'opération - une forte mobilisation policière du côté marocain".
Pas de victime humaine
A en juger par les informations relevées par Al Khabar, " plus de 2.500 agents de police ont été mobilisés ce jour-là pour stopper les migrants subsahariens affluant de plusieurs régions du royaume et se donnant rendez-vous aux portes de la frontière". Un mur de sécurité avait été mis en place par les autorités espagnoles, décrit le journal. Autorités qui avaient également pour consigner de ne pas faire usage de leurs armes et de la force pendant l'opération afin de ne pas revivre les scènes de violence du fameux jeudi noir qui a eu lieu en février. Pour rappel, plus de 15 candidats à l'immigration clandestine avaient trouvé la mort après que la police espagnole avait tiré plusieurs coups de feu sur un groupe de migrants tentant de franchir la frontière.
On remarquera, en effet, que malgré le nombre record de candidats ayant tenté ce mardi de rejoindre l'autre rive, cette opération a été menée dans des conditions de sécurité extrêmement vigilantes. Pas un seul blessé n'a été déclaré par les autorités locales. Un succès dans la mesure où les forces de polices marocaines et espagnoles sont toutes deux parvenues à éviter le pire, tout en maintenant l'ordre aux portes des frontières. Preuve que la cohésion d'une rive à l'autre peut parfois être payante.