Percutée par une voiture et traînée sur 300 mètres

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C’est au Journal du Musulman que Fatima Zianti a choisi de se confier pour témoigner de l’horreur qu’elle a vécue le 21 octobre 2014. Une date qui restera ancrée dans sa mémoire, car elle aurait pu être celle à inscrire sur sa pierre tombale.

Le 22/11/2014 à 19h15

C’est au Journal du Musulman que Fatima Zianti a choisi de se confier pour témoigner de l’horreur qu’elle a vécue le 21 octobre 2014. Une date qui restera ancrée dans sa mémoire, car elle aurait pu être celle à inscrire sur sa pierre tombale. La date d’une mort à laquelle elle a échappé par miracle. Car, ce jour-là, une automobiliste a accéléré tout d’un coup dans le but manifeste d’écraser la jeune femme, âgée de 33 ans, qui traversait alors une rue de Bruxelles. Le jour de cet accident criminel, Fatima était en compagnie de sa sœur jumelle. Elle rapporte qu’elles avaient vu s’approcher la voiture qui "avait eu tout le temps de freiner"; mais, se souvient-elle, bien "au contraire elle a accéléré et dévié vers nous. C’est comme si elle avait voulu nous balayer! Ma sœur et moi avons eu toutes les deux le réflexe de nous accrocher au capot pour ne pas passer sous les roues. Salma, qui était un peu plus sur le côté, a été emportée avec moi mais elle a pu se jeter sur le côté après avoir parcouru une trentaine de mètres. Elle a aussi été blessée aux poignets et aux chevilles. Moi je me suis accrochée au milieu du capot, en me tenant au rebord près du pare-brise. Je criais, je pleurais, je suppliais la conductrice d’arrêter. Mais elle rigolait, avec un sourire satanique, comme si elle avait plaisir à faire ça. Et elle donnait des coups de volant en zigzag et des coups de frein pour essayer de me faire tomber."Fatima a ainsi été traînée sur 300 mètres. Quelle raison donner à un tel acte? La jeune femme ne parvient à l’expliquer que par son hijab. Pour elle, il s’agirait effectivement d’un acte islamophobe. 

Par Bouthaina Azami
Le 22/11/2014 à 19h15