Lors d’une rencontre intellectuelle organisée mardi dernier par la Fondation Lafqui Titouani, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, également secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), a passé en revue les chantiers de réforme que son département entreprend.
Abordant le nouveau projet de réforme du Code pénal et de la Moudawana, le ministre a évoqué ceux et celles «qui l’accusaient à tort d’athéisme sur la base des titres publiés par des médias, sans aller consulter ses déclarations». Et d’affirmer qu’«ill ne céderait pas aux extrémistes qui l’accusent d’athéisme», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 20 avril.
Dans ce cadre, indique le quotidien, «le ministre s’est également interrogé sur l’attitude de ceux qui voient un lien direct entre la réforme dans le domaine des libertés individuelles et la question des relations sexuelles consenties».
Par leur attitude, ajoute le ministre, «ces hommes religieux, qui l’accusent et l’attaquent, ferment la porte de l’Ijtihad sur des sujets qui concernent toute la société et ne sont pas exclusivement de leur ressort». L’allusion a été faite au secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, qui avait fait une déclaration dans ce sens, indiquent les sources du quotidien.
Ces accusations, souligne le secrétaire général du PAM, demeurent gratuites et ne servent pas le débat sociétal. Car, a-t-il souligné, «en fin de compte, c’est la commanderie des croyants qui tranchera sur la base du discours royal» qui «ne permettra pas ce que Dieu a interdit, et n’interdira pas ce que Dieu a permis».
Dans ce sillage, le ministre a indiqué que son département travaillait sur le lancement d’une plateforme numérique pour lutter contre la polygamie illégale. De même, la formule va combattre les subterfuges utilisés pour contourner les règles prévues par la loi.