Les éléments de la police de l’arrondissement de Lahraouyine ont fait une descente dans sept entrepôts clandestins suite à une plainte accusant leurs propriétaires de fabriquer de l’or frelaté. Les faussaires mélangeaient ce métal précieux avec des produits toxiques avant de l’introduire sur le marché comme étant de l’or pur. Cette campagne antifraude, qui se poursuit, a permis d’interpeller un individu et de saisir de faux bijoux et des produits utilisés dans cette contrefaçon.
Des sources proches de l’enquête indiquent que ces activités frauduleuses s’effectuaient tard dans la nuit car l’opération de fusion des produits chimiques avec le cuivre dégageait des gaz toxiques. Ce sont d’ailleurs les dirigeants d’une association des droits de l’homme qui, intrigués par les odeurs, ont porté plainte devant le procureur du roi. Ladite association souligne que des dépôts situés dans la région de Lahraouyine fabriquaient de l’or contrefait en alliant le cuivre, la terre et l’aluminium avec des produits chimiques. Un cocktail dangereux et polluant pour la vie des habitants et les lieux avoisinants.
Suite à cette plainte, le parquet général a ordonné au chef de l’arrondissement de police de Lahraouyine d’ouvrir une enquête, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 28 février
. Après avoir surveillé les activités de ces entrepôts et vérifié la véracité des informations figurant dans la plainte, les éléments de la police ont fait irruption dans les fabriques clandestines. Une descente qui a permis de saisir des quantités d’or contrefait, des produits chimiques ainsi qu’une grosse quantité d’aluminium.
Selon les sources précitées, les propriétaires de ces fabriques produisaient de grosses quantités d’or frelaté qu’ils transformaient, d’une manière professionnelle, en bijoux. Ils les écoulaient, par la suite, sur les marchés avec la complicité des bijoutiers qui les revendaient à des prix exorbitants.