A travers les zones habituelles d’infiltration des marchandises de contrebande, reliant le Maroc à l’Algérie et aux présides occupés de Sebta et Melilla, des tonnes de sacs de plastique envahissent les villes marocaines frontalières telles que Lâaroui, Driouech, Nador, ainsi que les villes de l’Oriental, affaiblissant ce faisant les efforts consentis par le royaume pour réussir sa nouvelle loi «zéro mika» (zéro sacs en plastique), rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison de ce mardi 30 août 2016. Selon le journal, les opérations de contrebande portant sur les sacs en plastique profitent de la période transitoire, avant la mise en application totale des termes de la loi 77-15 interdisant l’industrialisation et la commercialisation des sacs en plastique, ainsi que des textes stipulant les sanctions prévues contre les auteurs de tels actes. Durant les trois derniers mois, avancent des sources du journal d’Assabah, les services douaniers ont saisi plus de sept tonnes de sacs en plastique aux faux points frontaliers de Bni Nsar, Ari Chino et Farkhana. Et d'ajouter que les marchés marocains, notamment dans le Nord du royaume et la région de l’Oriental, pullulent de marques connues de sacs en plastique, vendues secrètement aux consommateurs. Les sources d’Assabah, qui craignent que la loi 77-15 ne devienne un texte mort-né, font endosser la responsabilité de cette invasion «illégale» aux services de la gendarmerie royale et de la douane dans les villes ayant des points frontaliers ou connues pour avoir des zones d’infiltration de marchandises de contrebande.
Par Mustapha Nouri
Le 29/08/2016 à 22h10