Depuis plusieurs jours, les autorités locales de Casablanca ont lancé une vaste opération de démolition sur le front de mer d’Aïn Diab. Des établissements emblématiques, longtemps inscrits dans la mémoire des Casablancais et des visiteurs, ont été rasés pour laisser place à un projet urbain d’envergure destiné à transformer le visage du littoral, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 2 octobre.
Parmi les espaces concernés, figurent le complexe de loisirs «Paradise», bien connu des générations de noctambules, ainsi que l’hôtel historique Riad Salam, qui fut durant des décennies l’un des symboles de l’hospitalité casablancaise. D’autres sites, situés à proximité du sanctuaire de Sidi Abderrahmane, déjà libérés auparavant de constructions anarchiques, sont également intégrés à ce chantier de grande ampleur, lit-on.
Le plan d’aménagement prévoit de redessiner entièrement la célèbre corniche d’Aïn Diab. L’ambition: en faire un espace urbain polyvalent, mêlant zones de loisirs, infrastructures sportives, espaces verts et lieux culturels, explique Al Ahdath Al Maghribia. Des promenades piétonnes sécurisées, des pistes cyclables et des équipements modernes viendront compléter l’offre, avec une attention particulière portée aux normes environnementales, notamment la gestion des eaux et la durabilité des matériaux.
Le projet ne se limite pas aux nouveaux aménagements. Il inclut aussi la réhabilitation de sites historiques qui ont marqué l’évolution de Casablanca au cours du XXe siècle, comme les piscines «Miami» et «Tahiti», ainsi que l’élimination progressive des habitations précaires situées près de l’océan.
Supervisée par le wali Mohamed Mhidia, l’opération s’inscrit dans la stratégie nationale de modernisation des espaces publics et d’assainissement du domaine maritime. Elle vise à débarrasser le littoral des constructions illégales et à offrir à la capitale économique une façade maritime à la hauteur de son statut.
Au-delà de l’esthétique, ce chantier ambitionne de stimuler une nouvelle dynamique économique. En attirant investissements privés, activités touristiques et projets de services, il devrait contribuer à la création d’emplois dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du sport et des loisirs.
Alors que le Royaume se prépare à accueillir la Coupe du monde de football en 2030, la corniche rénovée d’Aïn Diab se veut une vitrine moderne du pays, reflétant son dynamisme urbain et son ouverture internationale. Les Casablancais, eux, observent avec impatience la métamorphose en cours, espérant que ce nouveau front de mer réussira à réconcilier la ville avec son océan et à restaurer le charme d’un littoral qui a longtemps fait la fierté de la métropole.







