La signature de cette convention a eu lieu jeudi, au siège de l’organisation internationale à New York, lors d’une cérémonie tenue en marge de la 78ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Le Maroc devient ainsi le 75ème pays à avoir signé cet instrument juridiquement contraignant, au terme de 18 ans de négociation multilatérale. La convention entrera en vigueur lorsqu’elle sera ratifiée par 60 pays.
Le Maroc a occupé une position de premier plan tout au long de ce processus de négociations. Il a représenté le groupe africain de l’ONU et a contribué de manière substantielle au consensus international ayant abouti à l’adoption de cette convention.
Ce traité universel historique constitue un tournant décisif en droit international de la mer. Il préconise des outils de gestion innovants et ambitieux pour la conservation et l’utilisation durable, rationnelle et équitable de la biodiversité marine, tels que les études d’impact environnemental et les aires marines protégées.
Le traité, rappelle-t-on, porte sur la protection des zones océaniques situées en dehors de la souveraineté et des zones économiques exclusives des États côtiers. Il permet, ainsi, d’agir dans les zones marines se situant en haute mer, dans les eaux internationales et qui ne relèvent pas de la juridiction nationale.
La haute mer représente plus de 60% de la surface de l’Océan et près de la moitié de la surface du globe. Ce vaste espace ne disposait pas d’une protection spécifique avant l’adoption de ce cadre juridique mondial, ce qui le soumettait à une pression croissante due aux activités humaines, à la pollution, à la surexploitation des ressources, au changement climatique et à la diminution de la biodiversité.
L’intérêt de ce traité est d’autant plus vital que la haute mer abrite des ressources génétiques marines et une biodiversité très riche, peu connue à ce jour par les scientifiques, et d’une valeur inestimable sur les plans écologique, économique, social, culturel, scientifique et de la sécurité alimentaire.