Le moussem annuel de Lalla Fatna M'hamed a attiré foule de charlatans et de désespérés, majoritairement des femmes, qui croient à la sorcellerie et n'hésitent pas à dilapider des fortunes pour déjouer le mauvais sort, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce lundi 8 juin.
Dans son reportage, Al Akhbar nous apprend ainsi que le moussem de Lalla Fatna, qui se tient annuellement dans le nord de Safi, s'est transformé en un grand rassemblement de charlatans et de voyantes attirant des femmes de toutes les régions du Maroc et de toutes les catégories sociales. Certaines sont venues les consulter à bord de voitures de luxe, prenant soin, pour ne pas être reconnues, de cacher leurs traits derrière de grosses lunettes et leurs cheveux sous des foulards épais.
Le quotidien précise que des dizaines de tentes ont été dressées par les f'qihs et autres "chouwafates" pour accueillir d'étranges rituels. Certaines clientes ont acheté des bouts de bois qu'elles ont plantées dans la terre, tandis que d'autres se sont procuré des amulettes à des prix faramineux. Certaines, encore, se sont débarrassées de leurs vêtements et de leurs chaussures, croyant ainsi se débarrasser de la «tabâa», ou mauvais sort, tandis que d'autres livraient leurs corps à des sorcières qui faisaient couler de la cire chaude sur des parties sensibles de leur anatomie.
Et le quotidien d'ajouter que, durant ces 3 jours du moussem, les femmes ont accompli des rituels surréalistes, enduisant des poulets de henné et de sang, enfouissant leurs dessous dans la terre, achetant des talismans et des cierges à des sommes exorbitantes.