Alors qu’il adoptait jusque-là une attitude d’indifférence, voire de mépris, à l’égard de la presse qui dévoile ses basses manœuvres et diverses instrumentalisations, le prince Moulay Hicham a curieusement décidé cette fois-ci de réagir. Selon le site web Alifpost, appartenant à un de ses porte-plumes (Houssein Majdoubi) qui reprend un article d’Al Qods Al Arabi (où le même Majdoubi sévit et signe), le membre de la famille royale a porté plainte contre le journal électronique Elaph à Londres. Sans doute une nouvelle tentative, dans le pays des Windsor, pour redorer son blason terni par une série de conspirations et d’intrigues contre le Maroc où le prince tient à la fois le rôle principal et celui de machiniste…
Car Elaph n’a fait que reprendre, comme beaucoup d’autres médias marocains dont Le360, les informations parues sur Jeune Afrique et un blog hébergé chez le Nouvel Obs révélant la nouvelle machination du prince contre Mounir El Majidi, secrétaire particulier du roi, en instrumentalisant un homme de paille qui n’est autre que Zakaria Moumni.
Une question de bon sens : pourquoi Moulay Hicham n’a pas attaqué Jeune Afrique qui a révélé sa machination contre Mounir El Majidi ? Parce que l’instrument de cette machination, Zakaria Moumni, a confirmé sur sa page facebook, au lendemain de la parution de l’article de Jeune Afrique, sa rencontre le 26 juin dernier à l’hôtel Fouquet’s Barrière avec Moulay Hicham et son épouse. Lorsqu’on sait que c’est le prince qui a soufflé dans la précipitation la réponse maladroite et confuse de Moumni, l’on se dit que l’histoire de l’arroseur arrosé n’a pas encore fini de nous amuser.
Cette décision de porter l’affaire devant la justice britannique montre à quel point le prince se retrouve embarrassé par ces révélations qui mettent à nu ses coups bas contre son propre camp. D’ailleurs Alifpost, qui lui sert souvent de canal médiatique pour distiller sa hargne contre son pays, a multiplié ces derniers temps les articles haineux à l’égard de la presse qui a choisi de ne pas se mettre à la solde du prince et qui n’hésite pas à lever le voile sur ses conspirations.