Moi, Kenza, rescapée de Daech

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Revue de presseKiosque360. Kenza, une Marocaine de 38 ans rescapée de Daech, raconte son calvaire depuis son arrivée en Syrie et espère revenir dans son pays.

Le 28/02/2019 à 19h28

Il y a quelques jours, Kenza, une Marocaine de 38 ans, ainsi que des milliers d’hommes, de femmes et d'enfants se sont échappés du village de Baghouz, dernière poche de Daech en Syrie. Ils l’ont fui après que les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par l'aviation d'une coalition conduite par les Etats-Unis, l’ont encerclé.

Dans son édition de ce vendredi 1er mars, le quotidien arabophone Al Massae précise que parmi les étrangères présentes dans le camp de déplacés d’Al-Hol, Kenza est l’une des rares qui à avoir accepté de parler.

Dans ses déclarations à l’agence française AFP, la Marocaine révèle que c’est son mari qui l'a emmenée en Syrie. Elle nie néanmoins que le but de leur voyage était de rejoindre le groupe terroriste. “Il avait emmené assez d’argent pour pouvoir vivre sans avoir à travailler pour Daech, avant d'être tué dans un bombardement”, ajoute-t-elle.

L’agence française lui a alors demandé pourquoi elle n’a pas quitté la zone avec ses trois enfants après le décès de son mari. “Les jihadistes nous empêchaient de fuir", raconte-t-elle.

Le média casablancais précise que Kenza vit actuellement dans une tente qu'elle partage avec une dizaine d'autres familles, mais ne perd pas espoir de revenir un jour au Maroc. “Je n’ai jamais voulu venir en Syrie. J’adorais ma vie au Maroc et j’espère y revenir un jour”, conclut-elle.

Par Khalil Ibrahimi
Le 28/02/2019 à 19h28