Les gendarmes de Témara ont déféré, jeudi dernier, devant le procureur du roi, 13 responsables de différents services du ministère de la Santé pour escroquerie, abus de confiance et détournement de fonds communs. C’est ce que rapporte Assabah dans sa livraison de ce week-end des 29-30 avril ajoutant que le juge d’instruction a ordonné la mise sous écrous de cinq d’entre eux.
Selon Assabah, le scandale a éclaté quatre mois après le décès du président de l’association Ibn Sina, une sorte d’amicale qui centralisait les fonds rapportés par des médecins et des chirurgiens désireux d’acquérir un logement dans une résidence de luxe. L’enquête menée par la police, depuis lundi dernier, a révélé l’évaporation de 60 millions de dirhams des comptes de l’association. La trésorière a été placée en garde à vue pendant 3 jours. Les enquêteurs ont également écouté la veuve du président, son fils et certains de ses proches.
Les sources d’Assabah ont révélé qu’un ex-parlementaire de la circonscription de Skhirat-Témara projetait de vendre à l’association un terrain de 7 hectares, perquisitionnés au profit d’organismes bancaires, pour y construire le projet immobilier. Le compromis de vente a été fait en bonne et due forme chez un notaire quand le tribunal a autorisé la transaction contre la garantie de voir le parlementaire payer ses dettes aux banques. Sauf que l’association a refusé de signer sachant que l’ex-parlementaire aurait perçu quelques 4.2 millions DH en guise d’avance. Ceci avait coïncidé avec le décès du président et la constitution d’un nouveau bureau qui a porté plainte et demandé l’ouverture d’une enquête.