L’activité commerciale dans la ville occupée de Melilla a baissé de 25% et les pertes sont estimées à 100 millions d’euros. Les responsables espagnols, qui se basent sur des données officielles, estiment que si cette situation perdure, l’économie de la ville sera asphyxiée d’ici peu.
C’est la raison pour laquelle ils multiplient les réunions d’urgence pour tenter de mettre fin à cette crise qui enfle depuis la fermeture du point passage il y a un peu plus d'un mois. Les autorités marocaines auraient finalement donné leur feu vert pour que la directrice de la douane espagnole puisse rencontrer son homologue marocain la semaine prochaine à Rabat.
Les autorités du port du préside occupé dressent un bilan catastrophique en annonçant une baisse considérable du trafic des conteneurs, après 38 jours de fermeture douanière par le Maroc. Le président d’exploitation avoue que cette situation démontre la grande influence du Maroc dans l’activité commerciale de la ville.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 7 septembre, que le responsable du préside occupé qualifie la mesure marocaine d’hostile et dénote l’échec de la diplomatie espagnole. Ce qui l’inquiète le plus, ajoute-t-il, ce ne sont pas les répercussions passées ou actuelles, mais c’est l’avenir. Du coup, il fustige le gouvernement espagnol et affirme que les autorités marocaines sont conscientes de cette faiblesse.
Le responsable espagnol convient qu’une crise dure depuis quelque temps entre le Maroc et l’Espagne et que la fermeture du point de passage constitue la dernière étape de cette tension diplomatique qui se transforme en guerre commerciale.
Selon des sources avisées, des responsables du ministère des Affaires étrangères et de la Finance essayent de colmater cette brèche et les multiples dissensions qui opposent les deux pays. Ils comptent notamment sur la rencontre entre la directrice de la douane espagnole et son homologue marocain pour désamorcer cette crise.