Les policiers espagnols ont interpellé, mercredi 20 juillet, au volant d’un fourgon un homme d’origine marocaine, âgé de 21 ans.
Le chauffeur, au comportement douteux, indiquera dans un premier temps que la porte latérale ne s'ouvre pas, mais cela n'empêchera pas les policiers de contrôler le véhicule. Le suspect sentant l’étau se serrer sur lui, ne s’est pas laissé faire, opposant une forte résistance et tentant de fuir vers le Maroc avant d'être interpellé à la frontière, causant au passage de légères contusions à deux agents de l'autorité.
En inspectant le véhicule saisi, les policiers découvriront une section de l'habitacle fermée par du contreplaqué: derrière, une cache aménagée où étaient recroquevillées les cinq femmes, d'origine subsaharienne, sans papiers, qui ont fait le voyage dans des conditions de transport fort pénibles rendant l'oxygénation compliquée.
Elles souffraient de la chaleur et avaient de grandes difficultés respiratoires.
C'est l'œuvre de trafiquants organisés qui perçoivent 4.000 euros par personne, rapporte un communiqué de la Garde civile.
Les rescapées ont été prises en charge par les autorités sanitaires et transférées au centre de rétention des étrangers de Melilla.
Le passeur, quant à lui, a été arrêté et incarcéré dans l’attente de son jugement. Il risque 4 ans de prison pour "délit contre les droits de citoyens étrangers" et trafic d'êtes humains.