Après des années de vie commune, ces époux domiciliés au douar Haj Keddour, dans les alentours de la capitale ismaélienne, passaient leur temps à s'asticoter. Pourtant, rien ne laissait présager l'épilogue terrible qui allait survenir après une énième dispute.
De l’enquête préliminaire à la barre, l’homme admet avoir tué sa conjointe, après lui avoir asséné plusieurs coups ayant entraîné sa mort, mais soutient que c'est arrivé de façon fortuite, niant toute intention criminelle.
La défunte avait été retrouvée sans vie, gisant sur le dos sur le lit conjugal et présentant une profonde entaille au niveau du cou. Les gendarmes ont constaté que la victime portait de multiples traces de griffures et avait les lèvres tuméfiées. Des taches de sang maculaient les murs de la maison, ainsi qu’une jellaba appartenant à l’accusé.
Durant l’instruction, l’époux avait avancé qu’au terme d’une querelle, le ton est vite monté. la défunte l’avait poussé dans ses retranchements, en le mordant jusqu’à lui arracher une phalange. Le tribunal de première instance n'avait pas retenu la préméditation. Le mis en cause n'avait donc été condamné «qu'à» quatre ans de réclusion. Un verdict modéré qui avait scandalisé la famille de la victime et qui avait justifié la procédure d'appel engagée par le parquet général.
Devant les magistrats, l’accusé a tenté d’expliquer son acte effroyable, réclamant des circonstances atténuantes, faisant valoir qu'il a des enfants en bas âge à sa charge.