Les espèces concernées sont le corail jaune, le corail solitaire, le corail orange et le corail bambou. Les 22 pays membres de la Convention de Barcelone, dont le Maroc, ont décidé de les inclure dans l'annexe II (Protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique en Méditerranée), en tant qu'espèces en danger ou en voie de disparition dans la mer méditerranéenne, a indiqué jeudi, Oceana, une organisation internationale qui œuvre à la préservation et à la défense des océans, dans un communiqué.
Cette décision contribuera à la conservation de la faune qui vit et dépend de ces jardins de corail face aux activités humaines, a jugé cette organisation. "Tous ces coraux sont menacés d'extinction et leur inclusion en tant qu’espèces "en danger" ou "menacées" dans la convention de Barcelone est une avancée majeure dans la conservation de la Méditerranée. Les espèces les plus emblématiques des coraux d'eau profonde sont désormais protégées juridiquement au niveau international, un pas essentiel pour les écosystèmes marins", explique le directeur scientifique d'Oceana en Europe, Ricardo Aguilar, cité dans le communiqué. Cette réunion (17-20 décembre) a également connu la signature d'une déclaration ministérielle qui a pour objectif de promouvoir davantage la conservation marine dans la Méditerranée, selon la même source.
Cette déclaration contient des engagements vis-à-vis du bassin méditerranéen pour une meilleure gestion des déchets marins et atteindre les objectifs de développement durable, tout en appelant les parties signataires à accélérer la création d'aires marines protégées dans la Mare Nostrum. "L'un des moyens les plus efficaces pour protéger les espèces d'eau profonde vulnérables ou menacées est de déclarer davantage d'aires marines protégées. Actuellement, seulement 7% de la Méditerranée bénéficie d'une protection. La déclaration de Tirana est donc l'occasion pour les pays de la région de passer de la parole aux actes et d'atteindre l'objectif de développement durable pour les océans", selon Ricardo Aguilar.
La Convention de Barcelone, dont le gouvernement espagnol est le dépositaire, a été adoptée le 16 février 1976 par la Conférence de plénipotentiaires des États côtiers de la région méditerranéenne sur la protection de la mer méditerranéenne contre la pollution.