De janvier à fin novembre 2017, la DGSN a traité 41 affaires de contrebande de médicaments et divers produits pharmaceutiques impliquant 51 personnes. Ces opérations coup de poing, écrit Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition de ce jeudi 7 décembre, ont permis la saisie de pas moins de 32.584 unités de médicaments et de 133 litres d'alcool à usage médical. Ces coups de filet, précise le journal, ont été effectués en collaboration avec les représentants des autorités sanitaires et des professionnels de la pharmacie.
De son côté, ajoute Al Ahdath, la gendarmerie royale a mené, en septembre, une grande campagne qui a conduit à la saisie de 8.000 unités de médicaments proposés à la vente dans des commerces d'alimentation. La moitié des saisies a été enregistrée à Marrakech, poursuit la publication.
La brigade nationale d'investigations judiciaires, relevant de la gendarmerie, a perquisitionné 100 points de vente et interrogé 105 personnes concernées par cette campagne.Des sources professionnelles du secteur pharmaceutique ont fait part au quotidien de leur inquétude face aux nouveaux modes opératoires des réseaux de contrebande de médicaments: la vente sur Internet, par téléphone, voire la livraison directe au client. Ces méthodes échappent, en effet, à tout contrôle des autorités compétentes.
Pour ce qui est des médicaments concernés par ce trafic, il s'agit d'abord de stimulants sexuels et d'insuline. Et, en général, cela porte un coup dur non seulement à la santé des citoyens, mais aussi à l'économie du pays.
Al Ahdath rappelle les conclusions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui avait affirmé que 40% des médicaments écoulés sur les réseaux parallèles ne contenaient pas de substance active.