Médicaments anti-rhume: l’alerte émise en France doit-elle inquiéter au Maroc?

Une femme atteinte d'un rhume.

Une femme atteinte d'un rhume.

Revue de presseL’alerte de l’Agence française de sécurité du médicament sur certains médicaments anti-rhume a provoqué des inquiétudes dans le pays. Qu’en est-t-il du Maroc, où ces mêmes médicaments continuent d’être commercialisés sans ordonnace? Cette revue de presse est tirée d’un article d’Assabah.

Le 26/10/2023 à 19h44

C’est une alerte émise en France, qui résonne aux oreilles des autorités sanitaires et des citoyens marocains. Des médicaments contre le rhume et disponibles en pharmacie sans ordonnance pourraient présenter des risques pour la santé des patients.

Dans son édition du vendredi 27 octobre, Assabah revient sur le bulletin publié cette semaine par l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM), et dans lequel elle explique que des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux peuvent se produire après utilisation de médicaments dits «vasoconstricteurs», destinés à soulager les symptômes du rhume et qui contiennent de la pseudoéphédrine. La même source évoque la possibilité d’effets secondaires graves, quelle que soit la dose administrée.

Dans la liste des médicaments pointés du doigt, certains sont commercialisés hors de France, y compris au Maroc. En d’autres termes, si l’alerte émise par l’ANSM était principalement destinée aux Français, elle concerne de facto les populations de plusieurs autres pays, dont les Marocains. Mais pour l’heure, les autorités sanitaires n’ont pas encore réagi à cette alerte.

Dans tous les cas, l’ANSM cite le nom des médicaments concernés. Le timing de cette sortie n’est pas non plus anodin, à quelques semaines du début de la saison d’hiver, durant laquelle les utilisateurs ont recours aux médicaments en question.

Par ailleurs, Assabah fait remarquer que la faculté de médecine générale et les professionnels de la santé français ont soutenu le contenu du bulletin de l’agence, sachant qu’en parallèle, une procédure a été ouverte au niveau européen pour une réévaluation du cas de ces médicaments, en fonction des données nouvellement obtenues sur leurs effets.

Alors faut-il vraiment s’inquiéter de cette alerte? Comme le confie le président du Syndicat national des pharmaciens au journal, les officines n’ont à ce jour reçu aucune note ou circulaire de la part de la tutelle interdisant la vente des médicaments en question. La même source ajoute que ces médicaments continuent même à être prescrits normalement, et que seul le ministère de la Santé est légitime pour les interdire. Ce dernier avait par le passé déjà prévenu de la nécessité de consulter son médecin avant de prendre ce type de médicament.

Par Fayza Senhaji
Le 26/10/2023 à 19h44