Les services du ministère de l’Intérieur ont exigé des autorités provinciales de M’diq la production de rapports détaillés concernant les appels à la protestation lancés par les partis de la majorité au sein du Conseil communal, en coordination avec le PJD, principale formation d’opposition.
Ces mobilisations s’inscrivent dans un climat tendu, alimenté par des rivalités politiques, des conflits entre responsables et élus, ainsi qu’une course effrénée aux privilèges. Des tensions qui dépassent largement le cadre de la préfecture de M’diq, rapporte Al Akhbar dans son édition du mercredi 6 août.
Selon des sources bien informées du journal, «les autorités locales ont opposé une fin de non-recevoir à toute tentative d’organisation de manifestations illégales, particulièrement en cette période cruciale de pic touristique au mois d’août. Bien plus, elles ont enjoint la majorité communale à redoubler d’efforts pour améliorer les services publics, renforcer le rôle du bureau de préservation de la santé et contrôler rigoureusement les produits de consommation destinés aux visiteurs et aux touristes».
Des critiques virulentes ont été adressées aux partis de l’USFP, du PPS et du Parti Socialiste Unifié (PSU), accusés d’alimenter les tensions par leurs appels à la protestation alors qu’ils assument la gestion de la ville.
Certaines sources vont jusqu’à exiger leur démission en cas d’incapacité à remplir les missions qui leur ont été confiées.
En réponse, des élus tentent de justifier ces «dysfonctionnements» en invoquant le manque de projets structurants qui nécessiteraient, selon eux, un financement accru du centre pour l’emploi et le développement. Parallèlement, les services de renseignement suivent de près les coulisses de ces conflits, souvent occultés dans les déclarations officielles. «Il s’agit notamment de règlements de comptes entre responsables, de rivalités liées aux résultats des précédentes élections, ainsi que de la chute du PJD», affirme Al Akhbar.
Selon le journal, «certaines factions profiteraient de ces tensions pour instrumentaliser les dossiers sociaux, au risque de compromettre la paix sociale, sans en mesurer les conséquences potentielles».
En outre, la majorité dirigeant le Conseil communal de Fnideq fait l’objet de vives critiques pour son incapacité à gérer efficacement les affaires publiques. Elle est accusée de se complaire dans des luttes intestines pour le pouvoir et les prébendes, tout en fermant les yeux sur des irrégularités dans l’attribution des marchés publics.
Les sorties médiatiques conflictuelles d’un conseiller de la majorité à l’encontre de son homologue du PAM, également président du Conseil communal, ne font qu’attiser les divisions.








