Lors d’une audience tenue samedi dernier, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Marrakech a fixé au 4 février prochain la première audience concernant l’enlèvement d’une fonctionnaire à la retraite. En attendant, les mis en cause (un professeur de lycée, deux étudiants à la faculté des lettres de Marrakech et un repris justice) ont été maintenus en garde à vue à la prison locale de Boulmharez.
Selon Al Ahdath, dans sa livraison du 5 janvier, les chefs d’accusation donnent des sueurs froides: constitution de bande criminelle, enlèvement, coups et blessures, viol. Les accusés n’ont fait montre d’aucune pitié à l’égard de la victime, âgée de 63 ans et souffrant de plusieurs maladies. Son cauchemar a commencé lorsque la bande criminelle, dont les membres sont ses voisins à la résidence Ksour Asni relevant de la circonscription de Menara, ont profité de sa solitude pour débarquer chez elle dans le but de la déposséder de ses biens. Après l’avoir malmenée, les accusés se sont emparés d'équipements légers (mobilier, électroménager…) avec, en prime, le chéquier et la carte bancaire de la victime. Et ce sont ces moyens de paiements qui ont fait prendre aux choses une tournure bien plus dramatique.
Les mis en cause ont en effet décidé de garder leur victime pour lui soutirer ses informations bancaires. Ils l’ont ainsi transportée, en voiture, jusqu'à une ferme appartenant aux parents de l’un des accusés, à près de 36 km de Marrakech, vers Sidi Zine. Sur place, la victime, maltraitée et violentée près de cinq jours durant (jusqu’à mercredi dernier), a fini par leur donner ce qu’ils voulaient: le code de sa carte bancaire et des chèques conséquents signés de sa main. Mais, loin de s'arrêter là, les criminels ont entrepris d’abuser d’elle.
Les allers-retours des membres de la bande criminelle ont fin par attirer l’attention des habitants qui ont alerté les autorités. Les services de la gendarmerie royale ont ainsi débarqué sur les lieux et ont libéré la victime. S’ensuivra une course poursuite pour arrêter les personnes impliquées. Le fils du propriétaire de la ferme, qui a été le premier à être arrêté, a livré les noms de ses complices, ce qui a facilité leur arrestation.