Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Marrakech a renvoyé la semaine dernière, devant le procureur général, le dossier du ressortissant américain impliqué dans une affaire de détournements de mineures dont il abusait sexuellement tout en filmant les scènes, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce lundi 7 mai. Et le quotidien d'ajouter que l’enquête préliminaire menée par le juge d’instruction a révélé que l’investisseur américain accueillait des jeunes filles mineures et des femmes mariées, avec qui il avait des relations sexuelles, dans la maison d’hôtes qu’il possède aux environs de la ville ocre.
L’hôtelier prenait soin de filmer ses conquêtes à leur insu, à l’aide d’une caméra numérique soigneusement cachée. Il utilisait par la suite les sextapes pour les faire chanter et les obliger à continuer de satisfaire ses envies sexuelles. Selon les sources du quotidien, les gendarmes auraient saisi, chez le prévenu, 40 sextapes.
Al Akhbar indique que l’Américain avait invité, via WhatsApp, une femme mariée à l’un de ses proches à le rejoindre dans la maison d’hôtes pour une partie fine. Or, le message est tombé entre les mains de son mari. Ce dernier ayant violemment réagi, son rival l’a convaincu qu’il avait envoyé par erreur ce message, qu'il a prétendu destiné à une autre femme. Mais le mari a fini par trouver une vidéo des aventures de l’hôtelier avec plusieurs filles et femmes. L’Américain a tout tenté pour la récupérer, en vain. Il a alors décidé de porter plainte pour vol. Des accusations réfutées par le mari bafoué qui a confié aux gendarmes les enregistrements à caractère pornographique.
Quand il a appris que les gendarmes avaient mis la main sur ces films, leur auteur s'est volatilisé dans la nature, avant de se rendre le 8 mars dernier.