La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre chez les professionnels du tourisme à Marrakech, qui squattent les réseaux sociaux depuis 22 mois à l’affût du moindre bruit susceptible d’apporter une lueur d’espoir. Les opérateurs peuvent à présent pousser un grand «ouf» de soulagement, suite à l’annonce de la reprise des vols au départ et à destination du Maroc à compter du 7 février prochain, en attendant les modalités d’application de cette décision.
Le ton est donné, et la filière hôtelière à Marrakech s’active pour accueillir ses premiers clients. Rappel de personnels, travaux de restauration, réunions du top management et chef de divisions… Les derniers préparatifs vont bon train pour appréhender en toute sérénité la reprise des activités.
«Il faut commencer par rétablir la confiance avec les principaux fournisseurs, tours opérateurs, ainsi que l’ensemble des partenaires», soutient Ahmed Benkirane, directeur général d’une enseigne hôtelière. La reprise de contact avec les autres maillons de la chaîne est un préalable indispensable à la relance, en particulier avec les tours opérateurs, agences et compagnies aériennes. Dans un premier temps, les hôteliers n’ont d’autres choix que de s’adapter au carnet de commandes de leurs collaborateurs étrangers, qui ont dû explorer, par la force des choses, d’autres alternatives que le Maroc. En attendant d’avoir plus de visibilité sur les conditions de réouverture, les hôteliers ne lâchent pas prise, en se montrant notamment davantage agressifs sur les tarifs.
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Car, au-delà des travaux de restauration, il faut dire que les préparatifs exigent surtout un effort de la part des directions commerciales. «C’est une décision prise à la dernière minute, donc il faut booster les ventes moyennant des remises allant jusqu'à 30%. On va aussi essayer de communiquer énormément pour informer notre clientèle étrangère sur l’ouverture des frontières», souligne Amine Zghaoui, directeur commercial d’une chaîne hôtelière à Marrakech.
La mobilisation générale des acteurs reste tributaire des conditions de réouverture. «Les conditions doivent être souples sinon, ça va être compliqué d’accueillir tous les clients. Un de nos tours opérateurs partenaires vient de m’informer que les enfants en Angleterre par exemple ne sont pas tous vaccinés», nous confie le chef de la division commerciale d’un établissement 5 étoiles.
La possibilité d’accueillir à nouveau les visiteurs étrangers au mois de février, est une aubaine que les opérateurs n’aimeraient pas rater vu qu’elle coïncide avec les vacances d’hiver en France et en Grande-Bretagne.