Marrakech: le roi Mohammed VI inaugure un système d’irrigation goutte-à-goutte sur 500 hectares

Le360

Le roi Mohammed VI a procédé à la mise en service d’un système d’irrigation goutte-à-goutte sur 500 hectares, lundi, à la commune Saâda de Marrakech.

Le 02/01/2017 à 20h31

Le roi Mohammed VI a procédé à la mise en service d’un système d’irrigation goutte-à-goutte sur 500 hectares, au niveau du secteur N1-2 du périmètre N'Fis, lundi, dans la commune Saâda, préfecture de Marrakech. Ce projet contribuera au développement d'une agriculture moderne au niveau de la région et à la promotion d’une gestion rationnelle et durable des ressources en eau.

Le souverain a également procédé, dans la commune Tamesloht (Province d’El Haouz), à la mise en service d’un bassin de décantation de l’eau d’irrigation d’un volume de 100.000 m3. Il s'agit de l'un des maillons essentiels de la chaîne d’irrigation, dans la mesure où il permet l’élimination de particules et la récupération d’une eau clarifiée qui sera évacuée vers une station de filtration avant son injection dans le réseau d’irrigation.

Ces projets à forte valeur ajoutée traduisent la volonté constante du souverain de faire du secteur agricole un catalyseur de croissance économique, équilibrée et durable pour l'ensemble des régions du royaume, ainsi qu'un vecteur de promotion des zones rurales à travers le développement des systèmes de production agricole et la préservation des ressources hydriques de la région.

Ils font partie intégrante du programme de reconversion en irrigation localisée goutte-à-goutte du secteur N1-2 du périmètre N'Fis (rive droite), portant sur une superficie de 4.000 hectares et bénéficiant à près de 2.300 agriculteurs des communes de Saâda et Souihla qui pour 81% d'entre eux possèdent des petites exploitations de moins de cinq hectares.

Un bassin de décantation de l’eau d’irrigation

Ce programme, mis en oeuvre dans le cadre du Plan Maroc Vert, a porté sur la réalisation d’un bassin de décantation de l’eau d’irrigation d’un volume de 100.000 m3, sur la mise en place d’une station de filtration de l’eau d’irrigation d’un débit de 3m3/s, sur l’extension sur 136 km du réseau de distribution sous pression de diamètre de 90 mm à 400 mm et sur l’installation et l’équipement hydromécanique de 1.200 prises propriétés.

Sa concrétisation permettra une économie d’eau de près de 30%, une augmentation de la valeur ajoutée par hectare de 16.000 à 40.000 dirhams, une valorisation des eaux d’irrigation de 3 à 6 DH/m3, une amélioration des revenus des agriculteurs, outre la création de 480 emplois permanents.

A ce jour, les travaux de modernisation des réseaux externes, prévus par ledit programme, sont déjà achevés. Concernant l’équipement interne des parcelles en goutte-à-goutte, 500 hectares disposent désormais d’un système d’irrigation localisée, dont le souverain a lancé la mise en service, alors que 780 hectares sont en cours d’équipement.

Un investissement de 287 millions de dirhams

Le coût global de ce programme s’élève à 287 millions de dirhams, dont 127 MDH pour la modernisation des réseaux externes, financés à hauteur de 60% par la Banque mondiale, 40% par le budget général de l’Etat et 160 MDH pour l’équipement interne des parcelles, assurés par le Fonds de développement agricole.

Le programme de reconversion en irrigation localisée du secteur N1-2 du périmètre N'Fis (rive droite) s'inscrit dans le cadre du Plan d'économie d'eau dans les périmètres irrigués de la région de Marrakech-Safi, doté d'une enveloppe budgétaire de 6,6 milliards de dirhams. Ce plan, qui bénéficiera à terme à environ 90.000 agriculteurs, ambitionne de reconvertir, à l’horizon 2020, une superficie globale de 100.900 hectares, répartis entre 57.100 hectares en reconversion collective et 43.800 en reconversion individuelle.

Depuis le lancement du Plan Maroc Vert, en 2008, un programme ambitieux d’économie d’eau en irrigation et de modernisation de l’agriculture irriguée est mis en œuvre pour reconvertir à l’échelle nationale une superficie de 550.000 hectares de terres irriguées en irrigation localisée.

Ainsi, la superficie totale équipée à l’échelle nationale en irrigation localisée a plus que triplé, passant de 160.000 hectares à 500.000 actuellement, soit près de 33%des terres irriguées au niveau national. Pour ce qui est de la région de Marrakech-Safi, la superficie totale équipée en irrigation localisée est passée de 18.300 hectares en 2008 à 71.500 actuellement, soit 121% de l’objectif arrêté pour la reconversion individuelle à l’horizon 2020 (62.100 hectares).

Ces différents programmes, qui visent la modernisation des systèmes d’irrigation, viennent conforter un modèle de solidarité globale équilibrant, entre agriculture à grande échelle et agriculture vivrière. Prôné par le souverain depuis son accession au trône, ce modèle capitalise sur la convergence des initiatives (INDH, Plan Maroc Vert, ..), érigeant le royaume en un véritable exemple pour l'Afrique dans le domaine agricole et dans la préservation de la planète.

La meilleure preuve en est le lancement, en amont de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), de l’initiative pour l'Adaptation de l'Agriculture Africaine (AAA) qui vise à réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture aux changements climatiques.

Le 02/01/2017 à 20h31