C’est un chantier qui est à l’arrêt depuis plusieurs mois. Les responsables du CHU Mohammed VI de Marrakech viennent de relancer le projet de construction de l’héliport. Ce projet, qui n’a pas encore été finalisé, fait partie de divers chantiers pour lesquels la direction du centre hospitalier universitaire vient de lancer plusieurs appels d’offres, avec à la clé des millions de dirhams d’investissement, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du jeudi 2 décembre.
Pour la finalisation du chantier de l’héliport, dont les travaux en sont à la deuxième phase, la direction du CHU lance un troisième appel d'offres en l’espace de quelques mois. Cette deuxième phase du projet de construction de l’héliport nécessitera un investissement de 12 millions de dirhams, précise le quotidien. Citant des sources à la direction du Centre hospitalier, le quotidien affirme que la première phase du projet, qui consiste en travaux de gros œuvres, aura nécessité un investissement de plus de dix millions de dirhams.
Faisant foi aux mêmes sources, Al Akhbar avance que cette tranche n’a pas été réalisée dans les conditions exigées, ce qui a entraîné une suspension du chantier qui dure depuis plusieurs mois. Pire encore, le chantier a accusé un long retard, précise le quotidien. Cela n’a pas empêché la direction de lancer un nouvel appel d’offres pour la finalisation de ce projet. La tranche actuelle pour laquelle la direction du CHU prévoit une enveloppe de 12 millions de dirhams consiste en l’installation du réseau électrique, du système d’aération et du réseau des télécommunications. Il sera également question d’installer un système d’ascenseurs.
Pour l’heure, souligne le quotidien, le direction du CHU insiste pour finaliser ce projet quel qu’en soit le coût. Il faut dire que, précise Al Akhbar, depuis le début, ce projet ne fait pas l’objet d’un consensus auprès du personnel du CHU. L’emplacement choisi pour cueillir l’héliport n’est pas indiqué, souligne le quotidien, puisqu’il se trouve à proximité d’une zone avec une forte densité de population. De plus, le bâtiment n’est pas assez élevé pour répondre aux normes exigées.
Pour les syndicalistes, selon lesquels ce projet suscite beaucoup d’interrogations, sa réalisation n’aurait pas été précédée par les études techniques nécessaires quant à la stabilité du sol, la nuisance sonore pour le voisinage ou encore la sécurité de navigation dans cette zone. Pour le corps médical, poursuit le quotidien, ce projet soulève une autre problématique: celle des services des urgences, dont la gestion n’est pas au niveau exigé. Selon le personnel médical, le CHU ne dispose pas d’une véritable vision pour ce service.