Ce sont des dizaines d'habitants des quartiers d'Al Mers, de Zineb et de Bir Chifae qui ont manifesté, vendredi, en scandant des slogans hostiles à la compagnie Amendis, invitée à "dégager" pour ses "factures exorbitantes". Le nouveau maire de Tanger, le PJDiste Mohamed Bachir Abdellaoui, et son équipe ont donc du pain sur la planche, d’autant que la résolution du problème Amendis figurait dans leur programme électoral, rapporte Al Akhbar dans sa version de ce 5 octobre.
En effet, la question de la gestion d'Amendis se pose depuis plusieurs années dans cette ville. Si Rédal, à Rabat, et la Régie publique de distribution d'eau et d'électricité sont parvenues à trouver une issue partielle aux facturations jugées élevées, Amendis, en revanche et selon plusieurs témoignages recueillis à Tanger, reste inflexible.
Par ailleurs, le journal dénonce, en citant les manifestants, la taxe exorbitante que le consommateur est contraint de verser à Amendis (Rédal l'applique tout aussi illégalement à ses usagers) dans les cas de rétablissement du courant après coupure. Les manifestants ont ainsi demandé l'annulation pure et simple de cette taxe. Autre problème relevé par les observateurs : celui des réclamations. Il est anormal que ces deux sociétés que sont Amendis et la Rédal contraignent le client à s'acquitter d'abord des échéances dues en attendant une réponse à sa réclamation, réponse qui n'arrive jamais aussi vite que la facture.
A Tanger, les manifestants ont en outre réclamé l'annulation de la taxe sur la "location des compteurs" ainsi que l'installation individuelle des indicateurs pour chaque domicile.
Al Akhbar appelle le nouveau conseil municipal formé par le PJD à répondre aux revendications de la population en se penchant au plus vite sur le problème Amendis.