Le mandat du maire de Casablanca tire à sa fin, mais de lourds dossiers liés à la gestion des affaires locales viennent d'être ouverts, comme celui du marché concernant les travaux de réaménagement du boulevard El Massira, dans la préfecture des arrondissements de Casablanca-Anfa. C’est la Cour des comptes qui l’a soulevé dans son dernier rapport. Et le ministère de la Justice et des Libertés a ordonné l’ouverture de l’enquête. Le montant global du projet a dépassé de 200% ce qui avait été prévu par les études, alors que seule une marge de 10% est tolérée pour les marchés publics. Pour ce projet de réaménagement du boulevard El Massira, le Conseil de la ville a déboursé pas moins de 42 millions de dirhams, au lieu des 18 initialement prévus. Le dossier a été transmis à la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
De même, l’enquête touche le projet de réaménagement de la côte de Ain Diab, où les panneaux de l’éclairage public ont été financés par la mairie de Casablanca, alors que ce secteur est géré par la Lydec, qui a recouru à son fonds de travaux pour finaliser le chantier alors même que cette caisse devait financer des infrastructures dans d’autres zones. On parle d’une enveloppe de pas moins de 21 millions de dirhams. La liste des dépassements de la mairie est longue et porte sur des montants colossaux. La prochaine session ordinaire du Conseil de la ville, consacrée notamment à l’examen et l’approbation du dernier compte administratif de ce mandat, s’annonce chaude.