L’organisation d’une foire estivale suscite la polémique à Mohammedia

La foire de Mohammedia.

La foire de Mohammedia.

Revue de presseUn conseiller communal de Mohammedia est au centre d’une vive polémique. Il louait des terrains dont il n’était pas propriétaire à des organisateurs de foires estivales, empochant les frais de location aux dépens des propriétaires et de la commune. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 04/07/2024 à 22h02

Pour la deuxième année consécutive, la Foire de Mohammedia, sise sur l’emplacement de plusieurs terrains nus attenants au Stade Bachir de Mohammedia et propriété de personnes privées, a été louée à la société «Park jeu Idrissi, Sarl», dont le siège social est à Fès. Cette dernière s’apprêtait à y installer son matériel pour la transformer en aire de jeux durant la saison estivale.

Selon le quotidien Al Akhbar, dans son édition du vendredi 5 juillet, c’est un désaccord entre le patron de la société de jeux et le conseiller communal lui ayant donné le feu vert, qui a poussé le parquet général à demander à la police judiciaire d’ouvrir une enquête sur ce différend. Ni les propriétaires des terrains, ni la commune, ni l’arrondissement territorialement compétent ne sont parties prenantes dans cette transaction.

Selon les résultats de l’enquête préliminaire, le loyer de ces terrains s’élève à 800.000 dirhams, dont 400.000 ont été versés à titre d’avance au conseiller communal sous forme de chèque en son nom personnel. Le conseiller communal aurait également utilisé une association locale pour signer le contrat avec la société fassie, alors que les sommes d’agent prévues dans ce contrat n’ont pas été versées sur le compte bancaire de ladite association, mais au nom du conseiller communal.

Plus grave, au moment de la signature du procès-verbal de la PJ en présence des deux protagonistes, le patron de la société de jeux et le conseiller communal de Mohammedia, ce dernier aurait reconnu avoir empoché 60.000 DH comme garantie au moment de la signature du contrat, somme dont la restitution a été exigée par le plaignant.

Al Akhbar ajoute que l’année dernière, la même société a débloqué 500.000 DH pour louer les mêmes espaces, ce qui a poussé certaines sociétés concurrentes à exiger des autorités de Mohammedia de lancer un appel d’offres ouvert à toutes les sociétés du secteur dans le cadre d’une concurrence saine et parfaite, et non selon la loi du favoritisme.

En guise d’épilogue, les autorités administratives de Mohammedia ont proposé à la société fassie un espace sur la plage de Mohammedia en vue d’y installer son aire de jeux en contrepartie des sommes d’argent qu’elle a déjà versées.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 04/07/2024 à 22h02