Les petits taxis tirent la sonnette d’alarme contre une nouvelle concurrence déloyale

De petits taxis à Casablanca. . Brahim Taougar le360

Revue de presse Les chauffeurs professionnels de petits taxis se plaignent de ce qu’ils appellent un désordre total dans les zones qui leur sont réservées, aussi bien au niveau des gares routières que ferroviaires. Ils pointent une concurrence déloyale acharnée, exercée par les grands taxis et les minibus, particulièrement à Casablanca, et exigent l’intervention des autorités. Cette revue de presse est tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 31/07/2025 à 22h03

Le secteur du transport urbain par taxis est à nouveau en pleine ébullition. Selon le quotidien arabophone Al Akhbar, dans son édition du vendredi 1er août, les chauffeurs de petits taxis viennent de tirer la sonnette d’alarme face à une concurrence déloyale, multiforme et acharnée.

Cette fois-ci, ce ne sont plus les applications comme Yango ou Drive qui sont derrière la colère des chauffeurs de petits taxis, mais les grands taxis, dits taxis blancs, les voitures de location et même des bus, qui stationnent au niveau des gares routières et ferroviaires, et font de l’ombre aux petits taxis en transportant leurs clients en leur proposant un prix réduit de la course.

Cette situation prévaut dans toutes les gares de Casablanca, où les chauffeurs de petits taxis ont vu leur revenu quotidien baisser drastiquement à cause de cette concurrence illégale, surtout lorsqu’il s’agit de bus capables de transporter des dizaines de clients d’un seul coup vers différentes destinations.

Pour leur part, les taxis blancs grignotent illégalement le marché des petits taxis, allant même jusqu’à leur disputer les lieux de stationnement qui leur sont légalement réservés au niveau des gares. Ils cassent également les prix en marchandant avec les clients un tarif unique, quelle que soit la distance ou le quartier de destination.

Al Akhbar rappelle à ce sujet qu’il existe encore un flou concernant les zones de stationnement réservées aux taxis, car il n’est pas précisé s’il s’agit de petits ou de grands taxis. Ce flou est à l’origine de la tension permanente entre les chauffeurs des deux catégories. À Casablanca en particulier, les chauffeurs de petits taxis affirment qu’il existe un arrêté gouvernorat qui interdit formellement aux grands taxis de stationner près des différentes gares ferroviaires de la métropole. Ce qui est loin d’être appliqué, car les grands taxis stationnent en permanence à proximité de ces gares, attendant l’arrivée des voyageurs par train.

Pour contester ce désordre ambiant, les chauffeurs de petits taxis ont organisé, en début de semaine, un sit-in de protestation devant la gare Casa-Port. Ce sit-in coïncide avec le début des travaux de construction, au niveau de cette gare, d’un nouvel espace dédié à l’accueil des voyageurs embarquant ou débarquant des trains.

L’absence d’un tel espace a longtemps participé au désordre des taxis, puisque les zones de stationnement qui leur étaient dédiées étaient multiples et plus ou moins éloignées de l’entrée de la gare, obligeant les chauffeurs à venir à pied pour chercher leurs clients.

À quand donc une organisation durable et équitable de ce secteur névralgique du transport urbain ? La balle est dans le camp des autorités concernées.

Par La Rédaction
Le 31/07/2025 à 22h03