Les nouveaux bacheliers face au dilemme des cités universitaires, toujours fermées

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Revue de presseKiosque360. La fermeture des cités universitaires publiques et les résidences universitaires privées aggrave le calvaire des nouveaux bacheliers issus de familles modestes et désirant se présenter aux concours d’accès aux grandes écoles et instituts supérieurs dans les grandes villes. Explications.

Le 28/06/2021 à 19h30

Le parcours scolaire des nouveaux bacheliers pour accéder aux grandes écoles et instituts supérieurs se complique par la fermeture des cités universitaires publiques et les résidences universitaires privées. Du coup, ceux issus de familles modestes risquent de rater leur chance à cause des contraintes occasionnées par les frais de transport et, surtout, de logement dans les grandes villes, notamment Rabat et Casablanca où se dérouleront, en présentiel, les concours d’accès aux grandes écoles et instituts supérieurs.

Ces lourdes charges pourraient empêcher les nouveaux bacheliers des contrées lointaines de se présenter à ces concours, fait remarquer le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 29 juin. Cet état de fait a poussé plusieurs instances de la société civile, notamment de la jeunesse et des étudiants, à appeler à l’ouverture des cités universitaires publiques.

Dans une déclaration au quotidien, le président du Réseau marocain de l'Alliance civile des jeunes, Abdelouahed Zayat, a affirmé que «le manque de moyens, provoqué par la pauvreté et la précarité sociale, ne permet pas d’offrir les frais de transport, de logement et de nourriture aux nouveaux bacheliers pour passer les concours d’accès aux grandes écoles et instituts supérieurs dont le nombre de places est limité».

Et d’ajouter que son réseau associatif avait sollicité les présidents des régions et des autres collectivités territoriales afin de mettre au moins le transport à la disposition de ces nouveaux bacheliers issus des contrées lointaines. Mais son appel est tombé dans de sourdes oreilles, a-t-il déploré. Dans le même sillage, il a appelé toutes les autorités compétentes et tous les autres intervenants dans ce circuit à réagir afin de faciliter la tâche aux nouveaux bacheliers issus de familles modestes pour leur permettre de se présenter aux concours dans les grandes villes où sont concentrées les grandes écoles et instituts supérieurs.

Les cités universitaires publiques, rappelle enfin le quotidien, ont une capacité d'accueil d’environ 50.000 étudiants, alors que le nombre des étudiants dans l’enseignement supérieur au Maroc est d’environ un million.

La fermeture de ces espaces universitaires a été maintenue en dépit de l’amélioration de la situation épidémiologique, de crainte d’une propagation du virus au sein de la communauté estudiantine, d'autant plus que nombre d'établissements supérieurs ont adopté l'enseignement à distance.

Par Mohamed Younsi
Le 28/06/2021 à 19h30