Les étrangers mariés à des Marocaines pourraient bientôt acquérir la nationalité de leur épouse. C’est ce qu’a révélé Bassima Hakkaoui, ministre de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, mercredi à New York, lors des travaux de la 62e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 17 et 18 mars, la ministre a affirmé que «le Maroc œuvre actuellement à mettre en place des démarches permettant à la femme de transmettre sa nationalité à son époux (…) les frontières ne devraient pas priver des personnes de jouir du droit à la nationalité du pays de leur résidence».
Cette avancée, écrit Al Ahdath, annulerait ainsi l’effet de l’article 10 du dahir de 1.58.250 qui donne la priorité à l’homme en matière de transmission de la nationalité. Cette révolution sociale rappelle, selon Al Ahdath, l’initiative du roi Mohammed VI qui avait décidé en 2007 de reconnaître le droit de la femme marocaine à transmettre sa nationalité à ses enfants nés d’un mariage mixte. En 2015, ils étaient plus de 33.500 enfants de mère marocaine et de père étranger à avoir obtenu la nationalité.
Al Ahdath ajoute que la déclaration de la ministre PJD va dans le sens de la proposition de loi soumise à la Commission parlementaire de la Justice et des Droits de l’Homme et qui stipule que le conjoint étranger d’une Marocaine pourrait aspirer à acquérir la nationalité marocaine après une résidence régulière et effective de 5 ans au Maroc.