La grogne contre le gouvernement Benkirane gagne du terrain et s’étend à de nouvelles catégories de fonctionnaires du secteur public. Cette fois, à en croire Al Akhbar dans sa livraison de ce mardi 21 avril, ce sont les fonctionnaires privés de promotion grâce aux diplômes qui donnent de la voix. « A diplômes égaux, échelles et salaires égaux ! ». Tel semble être le slogan brandi par cette catégorie de salariés qui menacent d’organiser des grèves à l’échelle nationale pour protester contre le gouvernement et défendre leurs droits. « Ce problème touche les fonctionnaires du secteur de la Santé, mais aussi celui de l’Education nationale et les salariés des collectivités locales. Ces secteurs violent les dispositions de la Constitution qui a consacré le principe de l’égalité des chances », explique à Al Akhbar Mohamed Khachane, coordinateur national des cadres de la Santé touchés par cette injustice. « Les lois relatives à la Fonction publique insistent sur l’adéquation entre les diplômes et les échelles », ajoute le syndicaliste.
Chaud devant !Cette coordination des cadres de la Santé s’estimant lésés par le gouvernement Benkirane est l’une des multiples structures du genre qui s’activent dans tout le Maroc et qui regroupent plusieurs centaines de membres. Ils en veulent au gouvernement et essentiellement à Abdelilah Benkirane et à son ministre chargé de la Fonction publique, le haraki Mohamed Moubdii. Aujourd’hui, ils passent à la vitesse supérieure en menaçant de décrochages sectoriels au niveau national. Mais aussi en demandant l’appui des centrales syndicales. En effet, Al Akhbar écrit que les fonctionnaires « à diplômes » ont demandé aux syndicats de défendre leurs revendications lors d’une éventuelle reprise du dialogue social avec le gouvernement. Le 1er mai, qui est devenu une sorte de grand test pour le gouvernement, risque d’être assez mouvementé cette année, vu les griefs des centrales syndicales et des mille et une revendications sectorielles qui ne trouvent presque plus d’écho auprès de l’Exécutif. Mais aussi du retard pris dans le dialogue social en général.