Le ministre de l'Emploi indonésien, Muhammad Hanif Dhakiri, a émis un décret pour interdire le placement des ressortissantes indonésiennes comme femmes de ménage dans vingt et un pays arabes et du Moyen-Orient dont le Maroc, selon UCA News Indonesia.
Cette mesure, qui ne concerne pas les employées de maison déjà en poste, a été prise suite à l'exécution de deux Indonésiennes en Arabie saoudite. Karni binti Medi Tarsim, 37 ans, a été exécutée le 16 avril pour le meurtre de la fille de ses employeurs âgée de 4 ans en 2012. Siti Zaenab, 47ans, a été exécutée le 14 avril après avoir été reconnue coupable d'avoir poignardé à mort son employeuse.
Outre l'Arabie Saoudite et le Maroc, la liste des pays désormais interdits aux femmes de ménage indonésiennes comporte l'Algérie, le Bahrein, l'Egypte, l'Irak, l'Iran, le Kuweit, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Mauritanie, le sultanat d'Oman, le Pakistan, la Palestine, le Qatar, le Sud Soudan, la Syrie, la Tunisie et les Emirats Arabes Unis.
“Les conditions de travail des employées indonésiennes chez les particuliers posent toujours problème. Cela va de la violation du Code du travail aux violations des Droits de l'Homme”, a déclaré le ministre de l'Emploi indonésien lors d'une conférence de presse organisée à Jakarta. Le ministère a reconnu que l'exécution de deux employées de maison en Arabie Saoudite a contribué à la prise de cette décision.
Ces dernières années, plusieurs familles marocaines aisées ont opté pour des employées de maison originaires d'Asie du Sud-Est. Un effet de mode, certes, mais aussi, pour ceux qui ont eu recours aux services de ces fées du logis venues d'ailleurs, pour leurs innombrables qualités: soignées, ordonnées, discrètes, “disponibles 24h sur 24” et qui parlent anglais aux enfants en plus. Tout cela pour un salaire moyen de 3.000 DH.




