Des achats importants et répétés d’or ont été observés récemment, coïncidant avec une hausse notable des prix de ce métal. Cette situation a suscité l’inquiétude parmi les professionnels de la bijouterie et de la joaillerie, qui ont jugé nécessaire d’alerter l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF).
Cet organisme, chargé de la surveillance financière, a été saisi en raison de son rôle crucial dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Selon le quotidien Assabah, qui a rapporté cette information dans son édition du week-end des 22 et 23 mars, ces achats importants pourraient dissimuler des activités suspectes nécessitant une enquête approfondie de la part de l’ANRF.
D’après les sources du quotidien, la réaction des professionnels du secteur est intervenue après une série de réunions avec les services de l’Autorité nationale du renseignement financier et de la Douane qui les avaient sensibilisés sur la nécessité d’alerter les autorités compétentes chargées du contrôle.
D’ailleurs, rappelle le quotidien, «le secteur devrait, par la force de la loi, alerter l’ANRF sur toutes les transactions douteuses». D’après les mêmes sources, «l’ANRF a été saisie par des bijoutiers dans certaines villes, notamment Casablanca, Tanger, Al Hoceima et Fès, sur des achats massifs d’or et de diamants».
Ces informations parvenues à l’ANRF serviront de base pour l’ouverture d’une enquête en vue de traquer les circuits de ces transactions douteuses en vue d’identifier leurs auteurs.
Ces transactions suspectes, dont la valeur est de l’ordre de 13 millions de dirhams, auraient été conclues par des personnes ayant des liens entre elles dans les villes concernées.
Ces personnes, expliquent les mêmes sources, ayant des connexions avec des trafiquants de drogue ou disposant de sommes d’argent mal acquises et de sources douteuses, recourent à «l’achat massif de métaux précieux et de diamants en attendant le moment propice, ou en cas de besoin, pour les revendre, en vue de disposer immédiatement de sommes importantes, en cash».
Le secteur de la bijouterie et de la joaillerie est particulièrement exposé aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, car de nombreux professionnels méconnaissent les réglementations en vigueur. Une vigilance accrue est donc indispensable.
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