C’est l’une des histoires qui risquent d’entrer dans les annales des solides relations qui lient le souverain à son peuple. Vendredi dernier, après avoir donné le coup d’envoi de l’opération «Un million de cartables», Mohammed VI a changé de voiture officielle pour conduire une décapotable et faire une tournée dans la ville, débarrassé du lourd protocole.
Selon Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition de ce week-end des 19-20 septembre, le roi s’est arrêté au niveau du rond-point Marjane à la vue d’un vieil homme portant un fardeau. L’ayant accosté, le souverain a demandé au septuagénaire, selon le récit du journal, pourquoi il s’embarrassait d’un tel fardeau.
Le vieile homme a répliqué qu’il est ouvrier dans un chantier de construction dans les parages et qu’il rentrait chez lui, charriant des bouts de bois et des effets personnels. Lors de tout cet échange, l’homme ne savait pas qu’il s’adressait au roi et ce sont quelques badauds qui le lui ont appris. Il allait en avoir le cœur net quand Mohammed VI a enlevé ses lunettes de soleil. S’en suit un autre échange avec le vieil homme qui a salué le souverain comme le veut la tradition. Avant de remonter dans sa voiture et de continuer son chemin, le roi a donné ses directives pour faire bénéficier le vieil homme d’un don.
Un roi, un peuple
L’attitude du roi surprend ceux qui ont parfois l’honneur de s’entretenir avec lui pour la première fois et dans des coins improbables. Mais cela ne surprend guère de la part d’un souverain qui, dès ses premiers mois de règne, a pris sur lui d’entrer en contact direct avec les citoyens. On l’avait déjà constaté à Anefgou au Moyen-Atlas, comme à Rabat, Tanger ou Al Hoceïma. Et même ailleurs quand le souverain est en déplacement à l’étranger et qu’il tient à rencontrer nos compatriotes expatriés le temps d’un échange généralement conclu par une photo-souvenir. L’exception marocaine. C’est cela aussi, quoi qu’en disent ceux que cette proximité entre un peuple et son roi irrite!







