Les enfants sont de plus en plus victimes d'abus sexuels dans les refuges. C'est ce qui ressort du dernier rapport du CNDH (Conseil national des droits de l'Homme) sur la situation des enfants dans les centres de sauvegarde de l'enfance qui fait la Une des journaux datés du 21 mai. Pour Al Massae, "ce rapport révèle les abus sexuels dont les enfants sont victimes dans les refuges". "Une situation due au fait que les enfants abandonnés cohabitent avec les délinquants dans les mêmes centres", poursuit le quotidien.
Même son de cloche du côté de Akhbar Al Yaoum qui affirme également que le rapport publié par le Conseil de Driss El Yazami met l'accent sur le budget alloué aux différents centres. "Un montant qui ne dépasse pas les 20 dhs par jour", selon le quotidien arabophone. Si l'on s'en tient aux propos de Al Khabar, les enfants pris en charge par ces centres ne bénéficient ni de couvertures ni de protection contre toute forme de violence. Le quotidien précise également qu'un bon nombre d'enfants subit des harcèlements verbaux et des "punitions physiques".
Situation alarmante
Dans ce contexte, "ces enfants, qui manquent d'encadrement, n'ont d'autre choix que de trouver refuge dans la drogue et le crime", constate Assabah. Le quotidien affirme par ailleurs, "que ce document tire la sonnette d'alarme face à ce phénomène". "Ce rapport noir", comme le qualifie Bayane Al Yaoum, dévoile le viol, l'exploitation et les maladies qui "traînent" dans les centres de sauvegarde de l'enfance. En effet, le rapport démontre que la diminution de la capacité d'accueil des centres pour l'année 2013, n'a fait qu'accentuer les conditions précaires des enfants, conclut-il.
A la lecture des conclusions de ce triste rapport, on ne peut que constater la situation alarmante dans laquelle se trouvent les enfants abandonnés. En dépit des accords que le Maroc a signés, le plus dur reste encore à faire. Qu'en est-il des mesures prises par le département de Bassima Hakkaoui qui reste silencieux face à ce sujet comme à tant d'autres, pour ne citer que celui de la montée du phénomène de la pédophilie ?