Une nouvelle pratique est née et elle a le vent en poupe : créer de toutes pièces un scénario relatif à un enlèvement, à des violences ou des actes de torture subis par de supposées victimes des services de sécurité. Que l’on soit clair : la torture est un acte inadmissible et indéfendable et le Maroc a donné des garanties au plus niveau de l’Etat à ce que cette pratique, isolée, soit définitivement rayée du pays. Nous parlons ici d’actes de tortures avérés. Or, ce que les derniers cas montrent, c’est que des personnes, servant certains agendas ou bien poussées par des fins d’ordre psychologiques, affabulent des scénarios liés à la torture. Leurs affirmations sont considérées, par des associations telle l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), comme des vérités messianiques contre lesquelles le doute n’est absolument pas permis. Il suffit que ces personnes disent pour que cela soit. Ces associations ne se donnent même la peine de faire semblant de vérifier les dires des intéressés. Le parquet a décidé de poursuivre en justice les personnes qui mentent sur les actes de tortures.
A ce sujet, Ouafae Charaf, activiste du Mouvement du 20 février et SG adjointe de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) à Tanger, a été placée en détention provisoire au motif d’avoir inventé le scénario de son enlèvement et de sa séquestration. Un article, déjà publié par Le360 montrait en consultant les documents d’une source judiciaire que les faits relatifs à l’usage du téléphone mobile, à la géolocalisation et aux témoignages du père de l’intéressée, prouvent que Oufae Charaf mentait de A jusqu’à Z sur les faits relatifs à son enlèvement et à séquestration. Pourtant, ACAT n’a pas de temps à perdre pour chercher si Charaf a dit la vérité ou pas. La poursuite de cette militante par le parquet pour dénonciation d’un crime qui n’a pas eu lieu n’a pas été du goût d’ACAT qui a publié sur son site un article avec un titre accrocheur : "Les autorités marocaines harcèlent des victimes de torture". Cet article cite Hélène Legeay, responsable Maghreb et Moyen-Orient à l’ACAT, qui affirme : "le gouvernement marocain a décidé d’agir contre les personnes qui disent avoir été victimes de tortures et non contre les tortionnaires. Cette réaction extrêmement cynique montre que les autorités marocaines, sous couvert de lutte contre l’impunité, entendent perpétuer la loi du silence".
Le cynisme, le vrai, c’est d’avoir une posture contre vents et marées en faveur des supposées victimes quand bien même il s’avérerait que les intéressés étaient de fausses victimes et de vrais affabulateurs. Le cynisme, c’est de ne même pas prendre la peine de demander à consulter les documents de la justice ou le PV de la BNPJ pour vérifier les faits. Le cynisme, c’est de pousser des cris d’orfraie chaque fois qu’une personne pointe du doigt le Maroc.
L’article d’ACAT cite aussi Oussama Housn, qui a posté une vidéo sur youtube. L’enquête de la BNPJ a révélé que l’intéressé faisait de la conversation avec une amie dans un café à Bernoussi à l’heure où il dit avoir été enlevé par des personnes qu’il soupçonne d’appartenir à la police. Mais les déclarations des militants sont pour ACAT un fusil à une seule balle. On ne peut ni rectifier le tir, ni tirer dans une autre direction.
Plus grave : dans son article, ACAT cite le communiqué du ministère marocain de la Justice et des libertés qui s’est engagé à diligenter des enquêtes relatives à des cas de tortures mais a promis aussi de poursuivre les auteurs de dénonciations calomnieuses. Et ACAT de commenter : "En pratique, seule la seconde partie de l’annonce a été mise en œuvre". Donc, ACAT fait un procès d’intention au département de Ramid sans même pas le faire bénéficier du doute de mettre en œuvre ce qu’il annonce.Et c’est cela ACAT : une foi aveugle en de supposées victimes qui dispense de l’exigence morale et éthique de vérifier les faits et d’établir la vérité. C’est au nom de cette foi aveugle, qui participe aussi de la mauvaise foi, que cette association a déposé trois plaintes contre Abdellatif Hammouchi, le patron du contre-espionnage marocain pour complicité de torture. Suite à ces plaintes, des inspecteurs français ont débarqué à la résidence de l'ambassadeur du Maroc en France dans le but de notifier à Abdellatif Hammouchi la convocation du juge d'instruction. Mépris des voies diplomatiques ! Du jamais-vu entre les deux pays ! Ce qui a provoqué une crise entre les deux pays qui a dû hautement enchanter ACAT.
Quand on saura qu’à l’intérieur d’ACAT milite Claude Mangin, épouse du boucher de Gdeim Izik, Naâma Asfari, dont les mains sont entachées du sang d’une dizaine de morts, on sera peut-être moins surpris par le parti pris de cette association résolument hostile au Maroc.