Le but de ce système d’accompagnement, est d'assurer le suivi de leur situation, de faciliter leur intégration dans le milieu socio-professionnel et de leur garantir la protection et le soutien nécessaires si elles font face à des pratiques incorrectes.
En réponse à une motion d'interpellation du groupe Authenticité et Modernité (PAM) à la Chambre des représentants concernant «les ouvrières marocaines victimes d'exploitation sexuelle dans les champs et fermes de fraise en Espagne», Mohamed Yatim a fait savoir que dans le cadre d'une enquête sur les informations faisant état d'abus à l’encontre d'ouvrières marocaines, «nous allons continuer à coordonner nos efforts avec la partie espagnole, tout en déployant l'ensemble des moyens nécessaires pour limiter ces pratiques et y mettre fin, si elles sont prouvées».
En attente des résultats de l'instruction menée «avec vigueur» par la justice espagnole, le ministère prendra, conjointement avec les autres départements gouvernementaux, les démarches qui s'imposent, a-t-il affirmé, incitant les victimes à porter plaintes directement auprès des services consulaires ou des services relevant du ministère.
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Il a également mis l'accent sur la nécessité d’œuvrer pour développer cette opération et en assurer la réussite, surtout devant la demande croissante pour la main d’œuvre marocaine exprimée par les autorités et les employeurs en Espagne.
Mohamed Yatim a rappelé que son département a reçu en fin 2017, de la part de l'ambassade d'Espagne à Rabat, une offre d'emploi collective au titre de la saison agricole 2018, concernant 11.000 ouvrières saisonnières auprès des associations d'entreprises agricoles dans la province de «Huelva» (filière des fruits rouges et de fraise), en plus de quelque 7.000 ouvrières répétitrices.
Dans le cadre de l'offre collective, il a été procédé, du 29 janvier au 1er février 2018, à la sélection finale des candidates, sous la supervision de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et en présence des représentants de l’administration espagnole et des associations d'entreprises agricoles espagnoles dans la province de "Huelva" et avec l’appui des autorités locales, a-t-il souligné, précisant que l'opération, qui a eu lieu dans cinq centres régionaux, s'est soldée par la sélection de 10.339 ouvrières.
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Les autorités espagnoles ont, ensuite, délivré des permis de travail à un nombre important d'ouvrières saisonnières (répétitrices et pour la première fois), a-t-il noté, ajoutant que 15.134 travailleuses ont quitté effectivement le territoire national jusqu'au 8 mai dernier, soit un nombre inédit depuis l'entrée en vigueur de l'accord de main-d'œuvre, le 25 juillet 2001.
Mohamed Yatim a également rappelé qu'en application des recommandations de la 17e réunion du Groupe mixte permanent maroco-espagnol sur la migration, tenue en avril dernier à Madrid, une délégation conjointe maroco-espagnole a effectué, les 10 et 11 mai courant, une visite de terrain dans la province espagnole de Huelva (Espagne). Cette délégation était composée, côté marocain, de représentants du ministère de l'Emploi et de l'insertion professionnelle, de l'ANAPEC et du consulat général du Maroc à Séville, et côté espagnol, de représentants du ministère de l’Emploi, de l’ambassade d’Espagne à Rabat et des associations d'entreprises agricoles espagnoles dans la province de «Huelva».
Cette visite de terrain, selon le ministre, a permis de s'enquérir des conditions de travail et de logement des ouvrières dans les exploitations agricoles espagnoles, de s’assurer des différentes prestations qui leur sont fournies pour les accompagner et faciliter leur intégration et de s'informer sur les contrats de travail les concernant.