L’appel d’offres, ouvert, est lancé par le Direction générale de la météorologie, sous la tutelle du ministère de l’Equipement et de l’Eau. Il porte sur une étude de mise en place d’un système d’alerte aux tsunamis. Des consultants tant du Maroc que de l’international sont ainsi appelés à faire leurs propositions. L’ouverture des plis est prévue le mardi 21 juin 2022, nous précise une source informée.
Notre interlocuteur précise que le coût de cette étude sera de l’ordre de 1,5 million de dirhams. Une fois connu, l’adjudicataire de ce marché aura à peu près 14 mois pour réaliser cette étude. Le bureau d’étude sélectionnés aura ainsi à établir un diagnostic exhaustif de la situation au Maroc et du niveau de risque de tsunami auquel le pays est exposé. Il aura également à établir un benchmark avec les pratiques en cours à l’international.
Lire aussi : Selon une étude espagnole, un tsunami pourrait bien frapper le nord du Maroc
Le clou de l’étude sera d’évaluer la pertinence de la mise en place d’un système d’alerte aux tsunamis. La formulation d’un processus d’alerte et d’un guide pour un plan d’urgence territoriale et l’évaluation du coût d’un tel système figurent également dans le cahier des charges.
Le risque est réel. En août dernier, une étude menée par des chercheurs du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC), un organisme public de recherche en Espagne, a analysé la faille marine d'Averroès, en mer d'Alboran, et a découvert que sa géologie a la capacité de générer un tsunami côtier. Les auteurs ont prévenu que les zones côtières voisines pourraient être affectées par l'arrivée de vagues de tsunami de magnitude considérable.
Pire: une simulation a montré que les vagues du tsunami se propageraient en deux branches principales et atteindraient et inonderaient des secteurs densément peuplés de la côte sud de l'Espagne et du nord du Maroc, avec des vagues qui pourraient atteindre six mètres de hauteur et mettraient, pour atteindre la côte, entre 21 et 35 minutes.