Le système d’information relevant de la Direction générale des impôts (DGI) a repéré des transactions suspectes entre différentes entreprises. Une suspicion qui a poussé les contrôleurs du fisc à vérifier les documents relatifs à ces transactions, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du 31 mai.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les documents comptables font état de transactions commerciales entre un réseau de petites et moyennes entreprises, qui n’existent probablement que sur le papier. Des entreprises qui servent d’écran de fumée pour justifier le volume des gains déclarés au fisc.
D’après les sources du quotidien, les documents comptables, soupçonnés d’être des faux, concernent des gains qui s’élèvent à 650 millions de dirhams, suite à des transactions entre différentes entreprises. Pourtant, aucune relation commerciale ne devrait lier ces entreprises, tant elles s’activent dans différents secteurs.
Toujours selon Assabah, cette situation pose plusieurs points d’interrogation sur la nature des factures qui lient ces différentes entreprises, dont le champ d’activité, qui diffère d’une entreprise à l’autre, ne permettrait aucune transaction commerciale. Cette donnée conforte le fisc dans ses soupçons de blanchiment d’argent.
Alors que l’enquête de la DGI se poursuit pour confirmer ou infirmer ces soupçons de blanchiment d’argent sale, les sources du quotidien précisent que le réseau réunit pas moins de 26 entreprises, de taille petite ou moyenne, qui s’activent dans le commerce, les services, l’import et l’export. Des secteurs souvent utilisés par les blanchisseurs d’argent.
Selon les sources d’Assabah, plusieurs trafiquants de drogue créent un réseau d’entreprises où ils injectent l’argent généré par le trafic des stupéfiants, à travers différentes transactions. Cette manœuvre vise à brouiller les pistes, de telle sorte à ce que l’origine de l’argent injecté demeure inconnue.