Invité à la Chambre des représentants, Ahmed Réda Chami, président du CESE, a une nouvelle fois plaidé pour l’interdiction du mariage des mineurs, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 22 mai 2024.
En février dernier, le Conseil avait publié un rapport relatif au mariage des jeunes filles et ses répercussions négatives sur leur situation économique et sociale, alors que des débats avaient cours sur la réforme de la Moudawana.
Ce rapport a fait l’objet d’un examen par les députés, en présence du président du CESE. Devant les parlementaires, Ahmed Réda Chami a regretté que le mariage des mineurs, principalement des filles, se poursuive au Maroc, malgré l’âge légal fixé à 18 ans par la loi, soit celui de la majorité.
«Malgré tous les efforts fournis, l’exception introduite dans le Code de la famille de 2004, autorisant le mariage des mineurs, tend malheureusement à devenir la règle», a déploré le président du CESE, rappelant l’ampleur de ce phénomène qui impacte la situation économique et sociale de ces jeunes filles, mariées avant l’âge légal.
D’après Ahmed Réda Chami, les contrats de mariage de mineurs ont été, en 2022, au nombre de 12.940.
Ce nombre ne reflète pas l’ampleur réelle de cette situation, d’autant que les statistiques ne prennent pas en considération des situations de mariage officieuses, comme les mariages par une simple récitation de la sourate de la Fatiha.
Pour le président du CESE, le mariage des enfants porte préjudice, de manière significative, à la situation socio-économique des filles, et grève donc le développement économique et social global des Marocains.
Ahmed Réda Chami a donc rappelé les recommandations d’un rapport publié en février, plaidant pour une accélération du processus visant à mettre fin à la pratique du mariage des enfants, dans l’intérêt supérieur de ceux-ci et du développement socio-économique du Royaume.