Des centaines d’étudiants qui envisageaient de poursuivre leurs études en Allemagne risquent de voir leur projet avorté. En effet, alors que les universités et instituts supérieurs allemands dans lesquels ils ont pu s’inscrire se préparent à ouvrir leurs portes, ces étudiants se trouvent dans l'impossibilité de se présenter aux cours et risquent donc d’être radiés. Leurs inscriptions seront annulées automatiquement s’ils ne se présentent pas, précise le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du jeudi 28 mai.
Ne sachant plus que faire, ces futurs étudiants qui ont pu obtenir leur visa et accomplir toutes les démarches nécessaires avant de se retrouver bloqués au Maroc à cause de la crise sanitaire du coronavirus, s’en sont remis au chef du gouvernement, auquel ils ont adressé une lettre pour lui demander de trouver une solution rapide à leur problème, afin qu’ils puissent s’envoler vers le pays où ils ont projeté de poursuivre leur cursus universitaire.
D’après le quotidien, plus de 200 étudiants se trouvent aujourd’hui dans cette situation. Tous leurs espoirs de poursuivre leurs études dans les établissements universitaires allemands risquent de s’envoler, à moins que les autorités marocaines ne prennent attache avec leurs homologues allemands pour essayer de trouver une issue à cette impasse. D’autant que, indique une source citée par le quotidien, toutes les démarches entreprises par les étudiants auprès de l’ambassade allemande à Rabat n’ont abouti à rien de concluant. Les services de visa sont fermés à cause de la conjoncture, tandis que les autres services sont pris par les demandes de rapatriement des ressortissants allemands bloqués au Maroc.
Les étudiants concernés devaient partir en mars dernier, souligne encore le quotidien. Ils avaient finalisé les procédures de leur inscription et se sont acquittés des frais de logement dans les résidences universitaires. Mais le Maroc, comme bien d’autres pays à travers le monde, a décidé de fermer ses frontières pour contrer la pandémie de Covid-19. Non seulement leurs inscriptions risquent d’être annulées, mais tout l’investissement consenti risque de partir en fumée. Or, il s’agit de gros montants incluant les frais d’inscription, de réservation du logement universitaire et de visa. De plus, les visas vont expirer en juin et si, d’ici-là, aucune solution n’a été trouvée, ils risquent de tout perdre. Selon eux, il n'y a d'espoir que dans une intervention, en leur faveur, du gouvernement marocain auprès des autorités allemandes.
