L’auteur du carnage d’El Jadida, qui a fait dix victimes, a été mis en isolement dans la prison de Sidi Moussa, dans la même ville. Cette décision de la direction du centre pénitentiaire a été prise à la demande des codétenus de celui qui est désormais connu sous le nom de "l’assassin d’El Jadida", rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 23 juin.
Abdelali D., dont le procès est encore en phase d’instruction, avait d'abord été écroué dans une cellule collective. Il a suivi, en même temps, un traitement médical ordonné par le juge d’instruction. Malgré cela, il a eu, de temps à autre, des crises d’hystérie qui ont fait craindre le pire à ses compagnons de cellules. La Direction de la prison a été alertée à plusieurs reprises et, par crainte de le voir s’en prendre à ses codétenus, surtout la nuit, durant leur sommeil, elle a finalement décidé de le placer en isolement. Ceci, car d’après les responsables de la prison et au vu de son état psychique, le prisonnier était susceptible de commettre un autre carnage.
Par ailleurs, ses codétenus ont souligné sa propension à parler seul et fort à toute heure de la journée comme de la nuit. Dans ses délires, racontent-ils, il se remémorait les faits, relatait ses actes et citait les noms de chacune de ses victimes comme pour exprimer son repentir et leur demander pardon, rapporte le quotidien.
Selon les mêmes sources, le détenu continuait de suivre un traitement médical intensif. Un psychiatre lui rendait visite régulièrement et essayait de l’extraire à l’état de choc dans lequel il était plongé depuis le drame. Le détenu a d’ailleurs exprimé à son médecin son souhait de revoir ses filles pour s’enquérir de leur état et essayer de justifier les faits devant elles.Il continue de recevoir, régulièrement, la visite de sa sœur à laquelle il refuse toujours de confier les raisons qui l’ont poussé à ôter la vie à dix membres de sa famille.
Le procès de "l’assassin d’El Jadida" reprendra, indique le journal, la semaine prochaine à la Cour d’appel d’El Jadida. Sa famille n’étant pas capable d'engager un avocat, le tribunal lui en a désigné un commis d’office.