L'affaire Daniel Galvan n'est pas close

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Revue de presseKiosque360. L’affaire du pédophile Daniel Galvan n’est pas près d’être close. Explications.

Le 21/11/2013 à 21h11

L’affaire du pédophile Daniel Galvan n’est pas près d’être close et revient faire la Une des journaux nationaux de ce vendredi 22 novembre. En effet, alors que la haute instance judiciaire espagnole avait assuré, le 18 novembre, que Daniel Galvan purgerait le reste de sa peine, soit 28 ans de prison, dans les geôles espagnoles, la presse marocaine revient aujourd’hui sur des considérations légales qui laisseraient à penser que le criminel pourrait bien être mis en liberté au bout de quelques années seulement.

Akhbar Al Yaoum soulève, dans son édition de ce 22 novembre, cette question en l’occurrence d’autant plus problématique que la juridiction espagnole aménage les peines des détenus passé un certain âge. Aussi, en général, pour ceux ayant 60 ans et plus, le séjour en cellule ne dépasse en général pas les 4 ans. Le journal souligne ainsi que, les prisonniers étant en principe libérés "quand ils atteignent 70 ans, Daniel Galvan ne passerait pas plus de 5 ans derrière les barreaux". L'avocat Ahmed Ziane, ancien confirme et ajoute, ce qui ne sera pas pour rassurer, que "l’Espagne ne saurait faire une exception sans pour ce faire changer législation". Or, cette affaire concerne les deux nations de l’Espagne et du Maroc et risque de causer encore bien des troubles aussi bien en terre marocaines où l’affaire Galvan avait déchaîné les émotions qu’entre les deux pays, l’Espagne ayant, après avoir refusé l’extradition du pédophile, garanti l’application de la peine. C’était sans compter avec le fait que, comme l’affirme Mohamed Messaoudi, avocat, "Galvan purge sa peine en Espagne, ce qui lui donne tous les avantages de la loi espagnole".

Loi espagnole, loi marocaine ?

Si Younes Ouhalou, chercheur en droit international, déclare que "le débat sur la condamnation de Daniel Galvan se doit d’être géré entre les deux pays", il semblerait que l’espoir de voir fermement appliquée outre-mer la peine infligée au Maroc à ce violeur de 11 enfants se fasse de plus en plus mince. La peine sera purgée en Espagne et, par là-même, si la condamnation n’est pas remise en question, son application, quant à elle, risque bien de ramener la sentence à une peine dérisoire, d’autant plus que l’avocat du pédophile avait argué de la petite santé de son client, une petite santé qui ne l’aura pas empêché de saccager des enfants.

Par Bouthaina Azami
Le 21/11/2013 à 21h11