Dans les milieux politiques espagnols, on ne cache pas son agacement quant au comportement de six ressortissants pro-polisario qui se sont livrés à deux reprises, les 4 et 6 août à Laâyoune, à des provocations à l’encontre des Marocains, en menant une campagne "de propagande au profit des séparatistes et leurs maîtres algériens". "Nous regrettons que ces actes interviennent alors que les relations maroco-espagnoles sont excellentes et connaissent un nouvel élan. Ces comportements ne respectent ni les lois du pays ni les sentiments de ses citoyens", a déclaré une source proche du gouvernement espagnol ayant requis l'anonymat.Les faits. Six activistes espagnols ont effectué un voyage à Laâyoune à la demande du polisario dans le but de "troubler l'ordre public", selon des sources concordantes à Laâyoune. "La vigilance des autorités marocaines a permis que lesdits activistes ne soient pas brutalisés par la population en raison de leurs viles provocations. Le rôle des autorités marocaines est de prévenir ces troubles. Raison pour laquelle elles agissent avec une plus grande fermeté avec les activistes pro-polisario qui, sous le couvert du respect des droits de l'homme, se déplacent dans les villes du Sahara marocain pour inciter à manifester et apprendre des techniques de simulacre aux manifestants", a souligné une autre source proche du gouvernement. Parmi ces techniques de "théâtralisation", figurent "la simulation des évanouissements, la couverture des parties du corps de peinture rouge pour laisser croire à des coups et blessures portés par les forces de l'ordre ainsi que le montage de vidéos", précise-t-on auprès des autorités locales à Laâyoune. Une autre source gouvernementale s'est, quant à elle, interrogée sur "le timing de cette mise en scène" qui intervient au lendemain du succès réalisé par le Maroc au détriment de l'Algérie lors du premier sommet Etats-Unis/Afrique, tenu du 5 au 7 août à Washington, sous la présidence de Barack Obama. A Laâyoune, le deuxième acte de cette mise en scène, élaboré à Alger et Tindouf, a été joué par l'activiste française Michèle Decaster, secrétaire générale de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique connue pour son hostilité à l'égard du Maroc. Cette pro-polisario a été poliment invitée, le 6 août, à quitter Laâyoune; alors qu'elle cherchait à semer la zizanie au sein de la population. Son scénario a échoué, indiquent nos sources.
Cette mise en scène n'est pas surprenante du fait que l'Algérie a fait coïncider ces provocations avec l'université d'été des cadres de la pseudo Rasd tenue, du 3 au 21 août, dans la ville de Boumerdès. Un événement dont elle assure l’organisation et le financement et à laquelle prennent part quelques 70 séparatistes marocains. La liste de ces activistes conviés à l’événement a été décidée par la centrale de Tindouf. Parmi ces séparatistes, l’on peut citer Brahim Sebbar, membre de l’ASVDH, Mohamed El Mami Salmi, membre du Codesa et président de l’organisation sahraouie contre la torture au Sahara occidental, Taki Machdoufi, ancien détenu de Gdim Izig, Fatimatou Bara, présidente de l’observatoire sahraoui pour l’enfant et la femme-OSEF, Salha Boutanguiza, correspondante de la TV-Rasd et Alina Baali, membre du forum de l’avenir pour la femme sahraouie. Lors de l’embarquement à l’aéroport Mohammed V, une vingtaine d’entre eux ont inscrit dans la case réservée à la nationalité la mention "sahraouie". Onze, quant à eux, ont écrit "Sahraoui porteur de passeport marocain", indiquent des sources bien informées. Une énième provocation à laquelle les services de police ont réagi avec beaucoup de retenue. A noter qu’un journal algérien a publié à l'occasion de la tenue de cette université d’été à Boumerdès que le régime militaire algérien a dépensé plus de 265 milliards de dollars pour financer le polisario. La responsabilité d'Alger dans le dossier du Sahara n'est plus à démontrer. L'Algérie serait mieux fondée à écouter la grogne sociale qui secoue régulièrement ce pays et distribuer aux Algériens les milliards de dollars dépensés chaque année dans le dossier du Sahara, alors même que les citoyens frères de ce pays ne marquent aucun intérêt à un territoire qui n'est pas le leur.