Déscolarisation, chômage, délinquance, extrémisme religieux et troubles psychiques: tels sont les périls qui guettent les jeunes Marocains. Comme une menace qui plane sur leur avenir. C’est le diagnostic livré par Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports, en marge de la présentation du projet de plan d'action gouvernemental pour une politique intégrée dédiée à la jeunesse, lors du dernier conseil de gouvernement.
Le ministre a ainsi fait savoir que les jeunes âgés de 15 à 34 ans représentent 34% de la population globale du Maroc, soit 11,7 millions d’individus. 51% d’entre eux sont des femmes. La majorité des jeunes vit en milieu urbain, à hauteur de 60%, rapporte Al Massae dans son édition des 28 et 29 octobre.
Malheureusement, ce capital humain vit dans des conditions difficiles, déplore Talbi Alami. Pour preuve, la déscolarisation touche 270 000 jeunes chaque année, a précisé le ministre cité par le quotidien. Conséquence logique: le taux de chômage atteint 20% de cette tranche d’âge. Mais les jeunes ne doivent pas seulement faire face à une situation sociale précaire. Le ministre a fait état d’une souffrance psychologique aigüe dans cette catégorie de la population. En effet, 20% d’entre eux sont atteints de troubles psychiques.
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Pour remédier à ces maux, le ministre a proposé un plan d’action dont il a présenté le résumé devant le conseil de gouvernement. Ce document consiste en un diagnostic global et une étude minutieuse des changements démographiques, économiques, sociaux et culturels auxquels sont soumis les jeunes dans la société. Reste à trouver des solutions pour éviter à la jeunesse marginalisation, chômage, déscolarisation, délinquance et extrémisme.
Toujours selon Al Massae, ce plan d’action est le fruit d’un long travail d’écoute et de dialogue avec ces jeunes afin de rendre compte au mieux de leurs attentes et de leurs ambitions.