La revanche des friperies sur les marchés du neuf

Vêtements de seconde main.

Revue de presseAvec l’érosion du pouvoir d’achat ces dernières années, le commerce de produits d’occasion s’est particulièrement redynamisé. Désormais, ce ne sont plus que les ménages à revenu modeste qu’on y retrouve, mais une couche plus large de la société, qui y guette les bonnes affaires. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 27/05/2025 à 18h51

À quelque chose malheur est bon: si l’inflation des dernières années et son impact sur le pouvoir d’achat des ménages a pénalisé plusieurs secteurs, certains types de commerces y trouvent pourtant leur compte.

Depuis quelque temps, on assiste à une dynamique sans précédent sur les marchés des produits d’occasion. C’est ce que rapporte Assabah dans son édition de ce mercredi 28 mai, précisant que cette tendance s’est installée au Maroc, mais également dans plusieurs autres pays.

Désormais, ces marchés ne sont plus uniquement fréquentés par les catégories à revenu modeste: de nombreuses familles de la classe moyenne, dont le pouvoir d’achat a été érodé ces dernières années, se tournent désormais vers les friperies pour y dénicher de bonnes affaires.

D’après le quotidien, les produits proposés dans ce genre de marchés sont très diversifiés, et certains d’entre eux sont spécialisés dans des catégories spécifiques, comme les équipements ménagers.

Plusieurs boutiques ont même créé des pages sur les réseaux sociaux pour y présenter leurs articles, ce qui leur a permis d’attirer des clients venant de toutes les villes du Royaume.

Dans son récit, la publication précise aussi que ces marchés sont également prisés par ceux qui recherchent des articles rares ou introuvables dans les magasins traditionnels, qu’il s’agisse de clous, de bouteilles vides, ou d’équipements électriques hors d’usage mais convoités pour leurs pièces détachées.

On y trouve également des objets encore utilisables, mais qui ne sont plus disponibles sur le marché.

Les friperies et les marchés de l’occasion n’attirent pas seulement des clients, mais ont aussi pour spécificité d’accueillir également des particuliers en besoin de liquidités qui viennent y vendre des biens leur appartenant.

Dans le détail, Assabah explique qu’outre le dynamisme qu’ils connaissent ces dernières années, les friperies et marchés de l’occasion connaissent également une évolution remarquée au niveau des produits qui y sont proposés et des circuits de commercialisation.

Désormais, les commerçants de ce secteur s’appuient en effet de plus en plus sur les technologies modernes et les réseaux sociaux pour promouvoir leurs produits.

Par ailleurs, force est de constater que, parmi les activités les plus structurées, on retrouve toujours l’indétrônable commerce de vêtements d’occasion.

Dominé par de véritables réseaux, il réalise un chiffre d’affaires estimé à des milliards de dirhams et génère des milliers d’emplois.

Comme le fait remarquer le journal, il n’existe pratiquement aucune ville sans un marché dédié où l’on trouve les plus grandes marques internationales. Certains clients vont même jusqu’à se déplacer de ville en ville à la recherche de la «bonne pioche».

Bien entendu, on ne peut parler de marché de l’occasion sans évoquer la «Joutiya» de Derb Ghallef.

Elle continue aussi d’attirer, depuis des décennies, les chasseurs de bonnes affaires, particulièrement dans le domaine de la technologie et des smartphones.

Outre les échoppes vendant des téléphones neufs, on y trouve d’autres spécialisées dans le reconditionné ou l’occasion, à des prix très accessibles, ce qui attire une large clientèle.

D’après Assabah, le chiffre d’affaires de la Joutiya de Derb Ghallef est estimé à des milliards de dirhams.

Le loyer de certaines échoppes en tôle y dépasse les 5.000 dirhams par mois, selon un vendeur sur place, ce qui donne une idée des revenus générés par ces activités.

Assabah ajoute que les commerçants de ce marché ont su s’adapter aux dernières évolutions technologiques dans le domaine du numérique et de l’informatique.

Certains ont même suivi des formations –à distance ou en côtoyant des ingénieurs et techniciens spécialisés–, afin de se professionnaliser.

Par Fayza Senhaji
Le 27/05/2025 à 18h51