La malédiction de la "Joconde marocaine" poursuit Chabat

Hamid Chabat, SG du parti de l'Istiqlal.

Hamid Chabat, SG du parti de l'Istiqlal. . DR

Le Parquet de Tétouan a ordonné l'ouverture d'une enquête après la disparition d'un tableau de maître du siège de la section du parti de l'Istiqlal à Tétouan. Une œuvre d'art, dont la valeur est estimée à 7 MDH, que Hamid Chabat aurait "détournée" d'après le plaignant.

Le 16/06/2015 à 19h03

Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Tétouan a jugé recevable la plainte déposée par l'Association marocaine de lutte contre la corruption contre Hamid Chabat, SG du Parti de l'Istiqlal. Cette plainte pour “vol” et “abus de confiance”, concerne la disparition d'un tableau de maître du siège de la section du parti à Tétouan, a déclaré ce mardi 16 juin, maître Isaac Charia, avocat de l'association, à Le360. La police judiciaire a, en effet, auditionné, hier lundi, le plaignant, Mohamed Taghi, président de ladite association et devrait convoquer Hamid Chabat prochainement.

Après plusieurs rejets, “ Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Tétouan a ordonné l'ouverture d'une enquête au sujet de la disparition de la "Joconde marocaine", une oeuvre picturale du peintre orientaliste Mariano Bertuchi et dont la valeur est estimée à 7MDH. Le tableau était “exposé au siège du parti à Tétouan, avant d'être déplacé vers le bureau du SG du PI Hamid Chabat au siège central à Rabat et de disparaître par la suite”.

Une plainte avait été déposée le 10 novembre par l'avocat Isaac Charia du barreau de Rabat, au nom de l'Association marocaine de lutte contre la corruption, contre Hamid Chabat et Mohamed Salhi, syndicaliste et inspecteur provincial du PI à Tétouan. Cette plainte, selon l'avocat, a été déposée pour que la ville de Tétouan puisse récupérer ce tableau, d'après l'avocat de l'association.

Dans un précédent entretien accordé à Le360, Hamid Chabat avait affirmé que le tableau a été déplacé au siège central du parti à Rabat. Pour lui, “il s'agit d'une décision de la direction prise à la demande des militants locaux, qui ont estimé que l'œuvre serait mieux entretenue et mieux conservée au siège central”. Il s'est dit également surpris que des parties étrangères viennent s'immiscer dans des affaires internes du parti et critiquer ses décisions souveraines”. Pour le maire de Fès, “le tableau est un patrimoine du PI et nul n'a le droit de se mêler de cette affaire tant que l'oeuvre est toujours sur les murs du parti. C'est une plainte infondée qui sent le complot à mille lieues”.

Par Fatima Moho
Le 16/06/2015 à 19h03